Top 14 - Face à Castres, l'inefficacité toulousaine coûte cher

Quarante-quatre minutes. C'est le temps qu'il a fallu attendre pour voir les Toulousains inscrire leur premier essai samedi, sur la pelouse de Pierre Fabre. Et malgré cet essai conclu par l'Argentin Santiago Chocobares, le retard était trop important. Et les Toulousains n'ont jamais réussi ni à mener ni à revenir, face à des Castrais qui n'ont pas manqué l'opportunité de se relancer en Top 14, en s'imposant (27-17).

Sur l'essai du centre toulousain, les hommes d'Ugo Mola ont justement réussi ce qui leur a manqué sur toute la première mi-temps et sur une grosse partie de la deuxième, samedi. "Ce qui est frustrant, c'est qu'on a passé une longue période de domination dans leur 22 m mais on n'a pas réussi à marquer", regrettait d'ailleurs Paul Graou au micro de Canal +, à la pause. Au retour de la mi-temps (44e), le leader du Top 14 a retrouvé son efficacité. Un mouvement propre, piloté par une percée de Melvyn Jaminet, qui a parfaitement servi Chocobares, qui n'avait plus qu'à terminer dans l'en-but castrais.

Mais le problème, c'est qu'à part ce mouvement et l'enchaînement de passes qui ont mené au deuxième et dernier essai toulousain (77e), le Stade a clairement manqué de réalisme. Pourtant, il y a eu des grosses phases de domination de la part des Rouge et Noir, à la demi-heure et juste avant l'heure de jeu. "On tient le ballon, on arrive à aller dans leur camp mais on ne marque pas ou trop peu souvent. Deux essais, c'est trop peu pour venir gagner ici", regrettait l'ailier Mathis Lebel, après coup."On a un sentiment partagé aujourd'hui. Sur l'investissement, l'envie de jouer au rugby, de provoquer les choses, on a répondu présent avec beaucoup de jeunes joueurs. C'est positif sur l'état d'esprit, sur le rugby proposé. Par contre, sur l'efficacité et sur les moments-clés..", ajoutait Ugo Mola.

Et quand les avants toulousains ne butaient pas sur la solide défense castraise, ce sont les arrières qui ont fait preuve d'impuissance. "On fait quand même un grand match. On arrive à trouver des solutions, à se faire jouer, c'est notre ADN. Il y a rien d'alarmant", poursuivait Lebel, pour rassurer. Malgré les quelques éclairs d'un Nanai-Williams de retour, malgré les relances (plus ou moins bien senties) de Melvyn Jaminet, les Toulousains ont manqué de lucidité et affiché beaucoup trop de déchet pour espérer quoi que ce soit. Et les dernières passes, qui auraient pu être décisives, se sont trop souvent transformées en gâchis. Des chisteras impossibles et autres passes spectaculaires tentées par Paul Graou et ses coéquipiers ont définitivement desservi les leaders. Comme un symbole de cette inefficacité, la partie s'est terminée sur une pénaltouche toulousaine dangereuse mais mal négociée et rendue au CO.