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Top 14 - Insultes, excuses rejetées, suspension : Mathieu Acebes, un coup de tête et des incidences

Gabriel Baldi

Mis à jour 04/01/2023 à 15:18 GMT+1

Top 14 - C'est le mauvais geste de cette 14e journée. Mathieu Acebes a donné un violent coup de tête à Jonathan Danty lors du déplacement de La Rochelle à Perpignan samedi (10-29). Exclu pour cela, le joueur de l'USAP s'est "excusé" après le match. Des excuses refusées par son homologue rochelais. Insulté à la suite de son mauvais geste selon son club, Acebes risque une lourde suspension

Mathieu Acebes avec l'USAP en septembre 2022.

Crédit: Getty Images

Perpignan - La Rochelle, samedi. Alors que la sirène de fin de première mi-temps retentit à Aimé-Giral, c'est un choc qui fait vibrer la rencontre. Le capitaine de l'USAP, Mathieu Acebes prend son élan et charge Jonathan Danty resté au sol, derrière un ruck. Le centre de La Rochelle est frappé à la tête. Pas de blessure grave a priori pour l'international français (30 ans, 18 sélections), qui reste sur le terrain jusqu'à la 68e à l'inverse d'Acebes, exclu après vérification de la vidéo.
L'histoire de ce mauvais geste ne s'en est pas arrêtée là. Sur les réseaux sociaux, le joueur catalan a, après coup, essuyé un grand nombre de critiques mais surtout d'insultes et de menaces, comme a rapporté son club de l'USAP. Son statut de capitaine ne l'a pas aidé, alors qu'il n'a pas vraiment montré l'exemple sur la pelouse samedi, lors de la 14e journée de Top 14. Selon L'Indépendant, les insultes et menaces ont même gagné le téléphone personnel de l'ailier.
Une situation dont s'est emparée Perpignan, au secours de son joueur. "Le club ne peut accepter ni tolérer que des menaces et messages de haine soient proférés à l'encontre de l'un de ses joueurs ou de sa famille. Le club en appelle à votre vigilance et tient à rappeler que le respect est une valeur essentielle de notre sport", s'est exprimé l'USAP dans un communiqué paru ce lundi soir.

"Tes excuses sont destinées à la commission de discipline"

Dans le même temps lundi soir, Mathieu Acebes a présenté ses excuses. "Je suis un grand passionné de notre sport, je l'ai toujours défendu ainsi que ses valeurs... Je joue avec passion, malheureusement ce week-end j'ai perdu le contrôle de mes émotions, @jo_danty est un joueur que je respecte beaucoup et je regrette fortement mon geste et je me suis excusé aussitôt après le match, a expliqué l'intéressé sur son compté twitter. J'assumerai les conséquences de ce geste malheureux. Me juger sur mes valeurs et mon intégrité dans ma vie privée sur ce seul geste est regrettable. Je ne veux pas donner cette mauvaise image. Je vais continuer à travailler fort pour le club".
Danty a répondu au mea culpa de son adversaire. "C'était pourtant prémédité, deux minutes avant tu m'avais prévenu. Que "tu t'occuperais de moi". Avant de me mettre un coup de tête lorsque j'étais en train de discuter au sol avec un de tes coéquipiers. Tes excuses sont destinées à la commission de discipline. Tu ne regrettes pas ton geste. Et je ne l'excuse pas", a lancé le Rochelais sur son compte Instagram, en ajoutant une photo d'Acebes avec l'emoji au long nez, synonyme de menteur.
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De 6 à 16 semaines de suspension selon l'échelle de gravité

Maintenant, Mathieu Acebes va devoir répondre de son geste, devant la commission de discipline de la LNR, le mercredi 11 janvier. S'il est ainsi sûr de manquer le déplacement de Perpignan à Clermont samedi (17 heures), le capitaine catalan pourrait écoper d'une lourde sanction, d'autant que la tendance semble aller dans ce sens. L'idée étant de protéger l'intégrité physique des joueurs, les coups à la tête sont davantage sanctionnés depuis 2017.
"Il plonge sur le joueur au sol la tête la première dans le visage", expliquait l'arbitre de la rencontre USAP - LA Rochelle en direct samedi. Selon le barème édicté par la LNR en 2018, Acebes encourt pour avoir "frapp(é) avec la tête" une sanction pouvant aller de 6 (degré minimal), 10 (degré moyen) à 16 semaines (degré haut), selon l'échelle de gravité de cette infraction. En marge de celle-ci, la sanction peut même, théoriquement, aller jusqu'à 104 semaines de suspension.
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