TOP 14 - L’antisèche de Montpellier - Racing 92 : un bonus et de la frustration pour les Racingmen

Les Franciliens ont pris l’option de mettre un gros volume de jeu d’entrée et le premier quart d’heure a été à son avantage. Capables de franchir, à l’image de Chavancy (7e) ou Saili (9e), ils ont en revanche pêché dans la zone de vérité. Un manque de pragmatisme dont a profité le MHR qui a marqué le premier grâce à son puissant deuxième ligne Paul Willemse (25e).

Les Héraultais ont manqué de peu le break quelques minutes plus tard et basculaient à la pause avec un avantage fragile (10-6). Ils auraient pu l’accroitre au retour des vestiaires mais la botte de Carbonel a fait défaut par deux fois (48e, 55e) tandis que leurs adversaires poursuivaient leur festival de franchissements non concrétisés (56e, 57e). Comme en première période, la punition est arrivée pour les Racingmen avec un essai en bout de ligne de Bouthier (60e). Dans une fin de match très chaude, où Diallo s’est vu refuser un essai (74e), Montpellier a tenté d’aller chercher le bonus offensif mais est passé près de tout perdre.

Le Tournoi approche à grands pas et Alexandre Bécognée a encore montré qu’il était un candidat sérieux pour revenir chez les Bleus, lui qui compte une sélection contre l’Australie en 2021. L’ancien Montois a été à deux doigts d’inscrire le premier essai de la partie quelques secondes avant que son coéquipier Paul Willemse ne le fasse. Omniprésent dans les zones d’affrontement, véritable poison dans les rucks, il gagné une pénalité au conteste (49e) et impulsé un contre de son équipe (54e).

Toujours côté montpelliérain, Mercer, Willemse et Bouthier sont crédités d’une bonne prestation. Ce n’est pas le cas de Cobus Reinach. Touché en première période, le Sud-Africain est longtemps resté sur le terrain mais n’a pas pu amener son volume de jeu habituel. Même constat pour son homologue francilien, qui n’a pas apporté aux siens cette étincelle qui a poussé son coach Laurent Travers à faire de lui un titulaire à part entière du Racing. Plus présent, son coéquipier Ibrahim Diallo a crée du danger dans la défense montpelliéraine et aurait pu être récompensé d’un essai.

La sirène a déjà retenti quand le MHR a une mêlée à négocier dans le camp francilien. Gêné par Iribaren, Mercer laisse échapper le ballon, le Racing mène la contre-attaque mais Russell est coffré par Doumenc. Les Monptelliérains, qui mènent 17-12, peuvent sortir le Racing du bonus en cherchant les points mais se disent qu’un bonus offensif pour eux seraient encore mieux et choisissent de trouver la touche. Mauvaise inspiration… Diallo gagne une pénalité au conteste, les Racingmen repartent à l’attaque et arrivent à 5 mètres de l’en-but héraultais. La tension est au maximum et c’est un mauvais choix de Tarrit, qui s’isole de ses soutiens, et un nouveau grattage de Doumenc qui les libèrent d’un scénario catastrophe.

Le Racing n’a gagné aucun de ses 5 derniers matches, Top 14 et Champions Cup confondus

En seconde période, la voix du manager francilien s’est faite entendre dans le ciel montpelliérain. La raison ? Peu avant le deuxième essai du MHR, Gibert avait franchi grâce à une feinte de passe (57e). Venu se proposer à hauteur, Klemenczak doit ralentir sa course car retenu par le maillot par Doumayrou. L'ouvreur altoséquanais fera donc un autre choix quelques secondes plus tard et manquera de précision.

"Cela nous a coûté 14 points !" a pesté Travers. Sans aller jusque-là, un carton jaune n’aura pas été volé contre l’ancien Rochelais. Le staff du Racing n’a pas beaucoup plus goûté l’essai refusé à Diallo. La décision terrain de M.Marbot étant pas essai, son assistant vidéo n’a pas pu trouver d’image précise du ballon en contact avec le sol. Même large, la moitié de l’avant-bras de Camara semblait toutefois encore un peu mince pour couvrir toute la largeur de la balle.

Travers a enfin explosé en toute fin de match quand M.Marbot a sifflé une pénalité contre Finn Russell peu après une mêlée et non un en-avant de Mercer en amont. Pénalité qui aurait pu permettre à Montpellier de sortir le Racing du bonus, ce qui n’a pas été le cas.