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Eurosport
ParEurosport

Publié 03/02/2010 à 12:53 GMT+1

A 23 ans, Cho Hang-min pourrait passer pour l'un de ces Sud-Coréens qui font la loi sur les patinoires, mais il accompagne depuis août l'équipe de France vers les jeux Olympiques 2010 en lui apportant sa vision et sa culture du short-track, sport national dans son pays.

SHORT-TRACK 2009-2010 Thibault Fauconnet

Crédit: AFP

Depuis qu'il est devenu entraîneur-adjoint de l'équipe de France, Cho Hang-min n'a pas vraiment pu travailler son Français, mais il n'a eu aucun mal à faire passer son message. "L'entraînement aussi doit être compétitif, c'est sur ce point que les patineurs français ont encore du retard sur les Sud-Coréens", analyse en anglais Cho Hang-min qui entraînait les meilleurs juniors de son pays. Coïncidence ou pas, début novembre, le meilleur Français, Thibaut Fauconnet, se classait 2e sur 500 m de l'épreuve de Coupe du monde de Marquette, qualificative pour les JO-2010.
"Il m'a apporté une dimension qui me manquait: à l'entraînement maintenant, il y a beaucoup de dépassements et de mises en situation de course", remarque Fauconnet, prétendant à un podium olympique sur 500 m. "Il nous a fait beaucoup de bien avec ses idées, des exercices techniques, mais aussi en instillant un esprit d'équipe qui nous faisait un peu défaut", confirme l'entraîneur national Bruno Loscos, tout en rappelant que la trajectoire de Fauconnet, déjà 3e d'une Coupe du monde l'hiver dernier et vice-champion d'Europe en janvier, "était déjà dans les tuyaux"."Mais plus tu te rapproches du sommet, plus tu as besoin de petits détails qui font la différence", analyse-t-il.
Petit frère
Lorsqu'il était patineur, Loscos, sélectionné pour les jeux Olympiques en 1994, 1998 et 2002, a été entraîné notamment par un Sud-Coréen et a fréquemment séjourné dans ce pays qui domine le short-track avec 17 titres depuis que la discipline est sport olympique (1992). "Les Sud-Coréens ont été les premiers à se dire que le short-track était une discipline à part entière alors que c'est encore pour beaucoup le petit frère de la "grande piste"", rappelle Loscos. "Là-bas, c'est un tout autre monde. Les gamins s'entraînent trois heures par jour. Dans leur manière de courir, on a l'impression de voir des seniors", poursuit l'entraîneur français.
Le réservoir de patineurs est vaste, puisque le short-track est pratiqué dans les écoles élémentaires et que le groupe national comprend... 500 patineurs. En France, les licenciés se comptent en centaines et l'équipe nationale, basée jusque là à Albertville, devra se trouver une nouvelle patinoire après les JO. "Quand il est arrivé en France, Hang-min était surpris par nos entraînements", admet dans un sourire Loscos. "La Corée du Sud, c'est une référence, mais pas +LA+ référence, surtout pas pour moi, je dépérirais là-bas", insiste Fauconnet, bien décidé à montrer à Vancouver qu'un "petit" Français pouvait jouer dans la cour des "grands" Sud-Coréens.
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