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L'Italie au paradis

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ParEurosport

Publié 18/12/2005 à 19:00 GMT+1

Alta Badia a été fidèle à sa légende dimanche. Sur la Gran Risa, le géant le plus prisé de l'hiver a offert du grand spectacle, et un dénouement inoubliable au public italien, puisque Massimiliano Blardone s'est imposé devant son compatriote Davide Simonc

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Crédit: Eurosport

Pour ses vieux jours, comme tout champion, Massimiliano Blardone aura quelques belles histoires à raconter à ses petits-enfants. Sans préjuger de la manière dont évoluera sa carrière (Turin est dans moins de deux mois...), on peut en revanche être certain que dans la hiérarchie de ses souvenirs, ce 18 décembre 2005 tiendra une place incomparable. Pour un géantiste, une victoire à Alta Badia, c'est le must. Pour un Italien, c'est plus encore.
Pour immortaliser l'évènement, Blardone n'a pas hésité à sortir les grands moyens. Son arrivée sur le podium, au rythme du "Simply the Best" de Tina Turner, avec cape de Superman sur les épaules et accolade au dieu local Alberto Tomba, restera même comme un des grands moments de l'hiver ! Mais comment reprocher au skieur de Pallanzeno cet excès de théâtralité? Il vient d'atteindre son Nirvana. Blardone gagne peu, mais bien: Adelboden l'an dernier, Alta Badia aujourd'hui, il a maintenant épinglé les deux mythes de la discipline.
Quand Blardone chasse ses démons
La fête fut d'autant plus folle que Blardone a devancé Davide Simoncelli, offrant à l'Italie son premier doublé à l'Italie sur la Gran Risa depuis 1986, quand Richard Pramotton s'était imposé devant une jeune étoile montante du nom d'Alberto Tomba. Les deux héros du jour avaient déjà survolé la première manche, Simoncelli virant en tête avec 12 centièmes d'avance sur son compatriote. La concurrence, emmenée par l'étonnant Daron Rahlves, naviguait, au mieux, au-delà de la demi-seconde.
La capacité de Simoncelli à tenir la distance ne faisait aucun doute, surtout ici. Vainqueur en 2003, deuxième à deux autres reprises, le champion de Rovoreto se sent comme chez lui à Alta Badia. Le cas Blardone laissait plus circonspect, l'intéressé ayant déjà montré par le passé quelques signes de fébrilité sur des seconds tracés. Ce ne fut pas le cas cette fois. Dans une ambiance électrique et électrisante, qui laisse deviner ce que seront les prochains Jeux Olympiques, Blardone chassait ses démons et coupait la ligne en tête. Mais pas encore en vainqueur.
La classe de Bourque
A cet instant, seul Simoncelli pouvait le priver de son Graal. Le match entre les deux Italiens fut au couteau. Aux deux premiers intermédiaires, avec 49 puis 21 centièmes de marge, Simoncelli tenait encore la corde. Mais à l'arrivée, la balance pencha du côté Blardone, pour deux dixièmes. Alta Badia pouvait dégouliner de bonheur. Quelle semaine pour le ski transalpin, après la victoire de Giorgio Rocca dans le slalom de Madonna di Campiglio, lundi.
Les Italiens n'étaient toutefois pas les seuls à sourire. Décrochant le deuxième podium de sa carrière après sa troisième place dans le Super G de Garmisch l'hiver dernier, François Bourque confirme sa montée en puissance. A 21 ans, le Québécois a tout d'un futur grand. Bourque, c'est la classe pure. Une facilité déconcertante, un ski bien à lui. Il ne devrait pas mettre bien longtemps à franchir les deux dernières marches qui le séparent de sa première victoire.
Burtin revit
Plus modestement, le clan tricolore se satisfera de la 11e place de Raphaël Burtin. 20e de la première manche, le Français a glané neuf rangs lors du deuxième acte, pour signer sa meilleure performance en Coupe du monde depuis près de six ans. Presque une victoire pour "Raf", revenu de nulle part avec ses trois opérations du genou. Joël Chenal (18e) est en revanche resté en dedans. Et que dire de Fred Covili, à la rue dès la première manche; Et dire que les deux leaders hexagonaux de la discipline avaient connu la gloire à Alta Badia, la premier en 1999, le second deux ans plus tard. Une éternité.
Eux, au moins, s'y sont déjà imposés. Ce n'est pas toujours pas le cas d'Hermann Maier, sixième dimanche. Ce n'était d'ailleurs pas le jour des Autrichiens. Pour la deuxième fois seulement cette saison, la Wunderteam est absente du podium. Bode Miller a lui aussi raté son rendez-vous. A quelques portes de la fin de la première manche, l'Américain est sorti comme un bleu. Il conserve tout de même la tête du classement général de la Coupe du monde, devant Svindal. Une (toute) petite consolation.
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