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Aspen | La totale pour Marco Odermatt : la victoire et le petit globe du géant

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 01/03/2024 à 23:06 GMT+1

Les superlatifs ne suffisent plus. L'invincible Marco Odermat a effacé un retard de 0"40 dans le dernier tiers du parcours de la seconde manche du géant, vendredi à Aspen, pour arracher la victoire des mains de son compatriote suisse Loïc Meillard. Pour 0"14. Et pour parachever ce 36e succès en Coupe du monde, Odermat s'assure son troisième globe du géant. Norvégien Atle Lie McGrath est 3e.

Du yo-yo en 2e manche mais la victoire au bout : le run d'Odermatt

Les superlatifs viennent à manquer pour évoquer Marco Odermatt. Pour la 8e fois de la saison en autant d’épreuves, le Suisse a encore dominé le géant, cette fois à Aspen aux Etats-Unis d'Amérique. Sur la piste étasunienne, le champion olympique et du monde en titre a pourtant été malmené, bousculé, imparfait mais il a tout de même gagné pour s’offrir un 3e petit globe de la spécialité.
Il devance son compatriote Loic Meillard (+ 0"14) et le Norvégien Atle Lie McGrath (+ 0"81), qui évite de justesse un triplé suisse (Tumler finit 4e). Solides à défaut d’accrocher le top 10, les Français marquent de gros points avec la 11e place de Thibaut Favrot, la 12e de Leo Anguenot et la 17e de Victor Muffat-Jeandet.
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Mais que faut-il pour priver Marco Odermatt de la victoire ? Un géant supersonique d’Henrik Kristoffersen n’a pas suffi à Palisades Tahoe, la seconde manche de Zubcic non plus à Alta Badia et on pensait que la solution viendrait de l’équipe de suisse ce vendredi. A Aspen, Loic Meillard a enfin réussi deux manches de très haut niveau, rivalisant sur la première (+ 0’’19) avant de créer de gros écarts sur la seconde, repoussant très loin Atle Lie McGrath (+ 0’’67) et mettant la pression sur son compatriote. Une pression que le champion olympique a ressentie.

Trois Français dans le top 20

Pour la première fois de la saison, on l’a senti hésitant sur certains appuis, commettant ces petites fautes qu’on ne lui voit que trop rarement faire. Mais, surtout, le Suisse s’est fait largement descendre à la sortie de l’Airplane turn, une grosse faute, sa première de la saison, qui l’a vu devoir corriger pour rester dans le tracé et lâcher quatre dixièmes dans l’affaire. Beaucoup ont lâché plus d’une seconde à sa place, lui a réussi au contraire à reprendre le fil de son géant en deux portes pour recréer sa vitesse et reprendre la place qui a toujours été la sienne cette saison : celle de vainqueur. Avec 800 points sur 800 possibles, Odermatt a évidemment assuré le petit globe à trois courses de la fin mais est toujours en lice pour rester invaincu une saison entière. Juste inhumain.
Loin de ces considérations d'extraterrestre, les Français ont brillé à leur manière, même si le podium n'a jamais été en vue. Placés aux portes du top 10 en première manche, ils ont globalement confirmé en seconde, à l'image de Léo Anguenot. Un peu décevant lors du premier tracé, pourtant dessiné par le coach tricolore (20e), le Français s'est lâché en seconde pour signer le troisième temps de la manche et s'offrir la 13e place (+ 2''17), juste derrière Thibaut Favrot (12e, + 2"11), régulier mais incapable de signer une manche à la hauteur ses capacités. Pour la première fois de l'hiver, Victor Muffat-Jeandet a lui retrouvé son meilleur niveau en première manche (11e) mais une grosse faute lors de la seconde, au même endroit qu'Odermatt, l'a empêché de rêver au top 10. Sa 17e place (+ 2''49) reste son meilleur résultat de l'hiver en géant. De bonne augure a la veille du second géant a Aspen.
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