Ski Alpin - Marco Odermatt reste intouchable et l'emporte encore en géant

Son ski avait étonné en première manche mais le résultat final, lui, est désormais classique. Pour la sixième fois en six courses dans la discipline cet hiver, Marco Odermatt a écoeuré la concurrence à l’occasion du géant de Bansko. Presque sur la retenue lors de la manche matinale, le Suisse a en revanche écrasé la seconde, avec un ski tout sur la taille et engagé, pour s’offrir le 34e succès de sa carrière, le 10e cette saison, déjà. Il devance le Norvégien Alexander Steen Olsen (+ 0’’91) et l’Autrichien Manuel Feller (+ 1’’08) et reste invaincu dans la discipline cet hiver. Meilleur Français du jour, Leo Anguenot a réalisé le meilleur résultat de sa carrière (15e).

Les courses passent, le décor change mais le vainqueur, lui, reste le même. Pour la neuvième fois de suite en Coupe du monde, Marco Odermatt a dominé un géant. La première manche avait laissé un micro-suspense, le Suisse ne possédant que 0’’35 d’avance sur son dauphin, Alexander Steen Olsen, mais la seconde a rapidement rappelé que le champion du monde en titre évoluait sur une autre planète. Sur le tracé de son entraîneur, dans des conditions pourtant pas si faciles avec un mur verglacé qui a descendu de nombreux skieurs, Odermatt a donné une leçon de sérénité et d’efficacité.

Bien plus engagé qu’en première manche, plus direct, le Suisse a logiquement commis plus de petites fautes mais vu sa qualité technique pour les rattraper, elles n’ont jamais privé le leader de la Coupe du monde de vitesse. Pire, il n’a cessé d’en engranger, au point de coller une demi-seconde à Steen Olsen sur le bas, où le Norvégien a fauté, certes. A l’arrivée, Odermatt a de nouveau collé presque une seconde à la concurrence, a gagné son 6e géant en 6 courses pour comptabiliser 600 points sur 600 possibles. Alors qu’il reste cinq courses, la question est moins de savoir s’il va gagner le globe que de savoir s’il peut gagner les onze géants de la saison.

Loin de ce combat des chefs, Léo Anguenot a confirmé sa montée en puissance en accrochant une belle 15e place (+ 2’’32). Déjà placé après la première manche, le Tricolore a confirmé sa performance sur un tracé bien plus facile que celui matinal, avec de l’engagement malgré quelques talons balancés dans la pente et une ligne un peu basse sur la fin. Mais cela reste son meilleur résultat en Coupe du monde et la meilleure performance d’un Français ce samedi, Thibaut Favrot ayant une nouvelle fois craqué en seconde manche (19e à 2’’80, après sa 12e place matinale).