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Maier : "C'est incroyable"

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ParEurosport

Publié 10/02/2005 à 12:30 GMT+1

On le savait capable de tout, mais Hermann Maier trouve toujours le moyen de nous sidérer. En devenant pour la première fois de sa carrière champion du monde de géant, la discipline dans laquelle il souffrait le plus depuis son retour à la compétition, l'

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Crédit: Eurosport

Hermann Maier est vraiment indestructible. Ni le poids des ans, ni celui des blessures ne semblent pouvoir l'atteindre durablement. Le voir triompher dans ces Mondiaux n'entre certes pas dans la catégorie surprises du siècle. Mais on s'attendait plutôt à le voir couronné en descente ou en Super G. Le géant, c'est le maillon faible du soldat Maier depuis son retour à la compétition il y a deux ans. Une discipline où les appuis, nombreux et exigeants, sollicitent trop sa jambe meurtrie par son terrible accident de moto.
Sa victoire semblait d'autant plus improbable qu'Herminator s'est blessé à un tibia il y a moins d'une semaine, lors d'un entraînement. A croire que la difficulté le transcende, ainsi qu'il le concédait jeudi après-midi. "Il faut toujours qu'il se passe quelque chose, comme ma chute à l'entraînement et ma blessure au tibia, pour que je gagne. Je suis surpris de ma force mentale", confesse le champion de Flachau.
"Celui qui a le plus de valeur"
Alors ce sacre, le cinquième de sa carrière dans le cadre des championnats du monde, mais le premier en géant, le laisse baba autant que nous. "Un grand rêve vient de se réaliser , reprend-il. Ce titre mondial en géant me manquait. C'est celui qui a le plus de valeur, car il faut travailler dur sur deux manches. L'or olympique (à Nagano, en 1998) était quelque chose de particulier, mais à l'époque ma forme était incroyable."
Comme toujours, Maier a souffert pour en arriver là, car le talent ne fait pas tout chez lui, même pas l'essentiel. Tout se passe dans la tête, dans les cuisses et dans les tripes. "La première manche, c'était l'un des géants les plus durs de toute ma carrière" , jure l'Autrichien. Il s'en sortit pourtant avec le deuxième temps. En embuscade. Comme un clin d'oeil du destin, il connaissait la seconde comme ses propres spatules: "Elle a été tracée par (l'Autrichien) Andi Evers. Il a contribué pour une bonne partie à mon succès."
L'hommage à Nierlich
Pas question pour autant de minimiser la portée de cet insensé exploit. Au contraire. Chacune de ses victoires repousse les limites du possible, mais celle-ci dépasse l'entendement. "C'est incroyable ce qui s'est passé aujourd'hui, avoue Maier avec une émotion non dissimulée. Il y avait beaucoup d'émotions. Cela me rend fier de remporter la première médaille d'or (en géant) pour l'Autriche depuis Rudi Nierlich en 1991. Il est mort, mais il a été une grande idole pour moi."
On le dit parfois arrogant, mais c'est bien un discours humble que Maier tient aujourd'hui. "Je ne me sentais pas différent par rapport au super-G et la descente, ajoute-t-il. Je ne me suis pas senti sous pression. Des défaites peuvent être intéressantes. Elles forment une personnalité. Je n'ai pas perdu patience et j'ai continué à travailler." Le voilà le maître mot. Travail. Hermann Maier est un forçat. C'est aussi un géant. Le plus grand skieur des 15 dernières années, et peut-être mieux encore, car il n'a peut-être pas fini de nous étonner. Avec cet impitoyable homme des neiges, il vaut mieux ne jurer de rien...
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