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Les ingrédients d'un mythe

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/01/2010 à 14:23 GMT+1

Etape mythique de la Coupe du monde, Kitzbühel, qui propose samedi une descente messieurs (11h30), a su transformer un site assez quelconque en légende du Cirque blanc grâce à une piste d'exception et un art consommé de l'organisation et du marketing.

SKI ALPIN 2008-2009 Kitzbuhel Svindal

Crédit: Reuters

LA "STREIF": longue de 3.312 m, c'est la piste de descente de référence avec une déclivité pouvant atteindre 85% et un départ vertigineux propulsant les skieurs à 100 km/h en six secondes, donnant des sueurs froides aux plus téméraires. "Le défi est énorme. Au départ, on ressent un mélange de tension, de respect, de nervosité, agrémenté d'accès de panique et de confiance simulée", témoigne le Liechtensteinois Marco Buechel, l'un des vétérans du circuit. "C'est une piste très variée qui exige une concentration constante, y compris et surtout dans ses passages plus faciles", résume l'ancien champion autrichien Karl Schranz. "C'est aussi une des rares pistes restée à l'état naturel car, heureusement, la topographie ne permettait pas d'aménagements", ajoute-t-il.
LE PUBLIC: avec de 50 à 60.000 visiteurs par édition, les courses du Hahnenkamm, disputées de vendredi à dimanche pour la 70e année, réservent aux coureurs l'un des accueils les plus fervents du circuit.
LE TRIOMPHE: avec une dotation de 550.000 euros, dont 70.000 euros pour les vainqueurs de la descente et du slalom, Kitzbühel est de loin l'étape la mieux rémunérée du circuit. La station offre également un honneur sans prix: une télécabine au nom de chaque gagnant. Qui rejoint ainsi les figures légendaires de Kitz: Toni Sailer, Karl Schranz, Franz Klammer, Jean-Claude Killy ou encore Hermann Maier.
LE BUSINESS ET LA JET-SET: Rendez-vous de la jet-set --du patron de la F1 Bernie Ecclestone au "Kaiser" du foot allemand Franz Beckenbauer, en passant par le prince Albert de Monaco-- Kitzbühel abrite aussi forums économiques et soirées d'affaires très exclusifs en marge des courses. Devenu le "Saint-Tropez du ski" dans les années 1960, Kitz avait notamment vu courir le fils de l'Aga Khan.
L'ORGANISATION: seule station autrichienne à assumer elle-même l'organisation d'étape de Coupe du monde, Kitzbühel dispose, grâce à ses sponsors, du plus important budget du circuit. Quelque 2.000 personnes sont mobilisées chaque année, dont plus de 700 pour le marketing et l'accueil des VIP.
L'HISTOIRE: pas spécialement belle ni pittoresque, la station située à 800 m d'altitude, dans une vallée sans attrait particulier, a disposé d'une des premières remontées mécaniques du massif alpin. Ce qui a permis à la jeunesse locale de s'entraîner d'arrache-pied et de dominer le ski mondial des années 1950, avec Toni Sailer notamment, asseyant ainsi la réputation d'excellence du site.
LES COUACS: malgré des infrastructures très développées, Kitzbühel n'a jamais obtenu l'organisation des jeux Olympiques ni des Mondiaux. Payant, selon le journaliste autrichien Wolfgang Winheim, "le prix d'une certaine arrogance". Pour Karl Schranz cependant, "Kitzbühel n'a pas besoin de Mondiaux. C'est des petits Mondiaux à lui tout seul".
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