Kizbühel : Après Pinturault, d’autres Français veulent briller de mille feux

Il aura donc fallu attendre le 23 janvier 2015 pour voir un skieur tricolore lever les bras en Coupe du monde. Un réveil tardif mais qui intervient au meilleur des moments. A une dizaine de jours de l’ouverture des Mondiaux à Vail-Beaver Creek, le timing semble parfait.

Comme on pouvait l’imaginer, c’est Alexis Pinturault qui a permis de débloquer le compteur français. Vainqueur du super-combiné de Kitzbühel, comme l’hiver dernier, le skieur de Courchevel s’est offert le huitième triomphe de sa carrière sur le circuit, le troisième dans la discipline. Et surtout le premier depuis le Super-G des finales de Lenzerheide en mars 2014. "C’est fort ce qu’a fait Alexis, car il faut tenir mentalement. Il faut de sacrés nerfs", s’est félicité Michel Vion, le président de la FFS, chez nos confrères de Skichrono.

Derrière la domination de "Pintu", Victor Muffat-Jeandet a de nouveau titillé les meilleurs. Excellent deuxième à Wengen derrière un intouchable Janka il y a une semaine, la fierté de Bonneval-sur-Arc a marqué des points précieux en Coupe du monde en terminant cinquième. Encore une fois, comme à Madonna di Campiglio et en Suisse le week-dernier, "VMJ" a affolé le chrono dans la manche de slalom. Personne n’a été plus vite que lui. Avec 125 points, soit un de moins que Pinturault, le voilà troisième du classement du Super-Combiné. Seul Carlo Janka (140) résiste encore aux Français. Vivement le slalom.

Mais avant dimanche, l’embellie tricolore pourrait prendre un peu plus de volume dès samedi. Sur la mythique descente et son impitoyable Streif, les Bleus auront de nouveau un beau coup à jouer. Adrien Théaux semble le mieux armé pour décrocher un nouveau podium. Sa quatrième place lors du Super-G matinal a revigoré le skieur de Val Thorens. "Je savais que j’avais fait une erreur dans le dévers, donc ce résultat me fait du bien, a-t-il commenté à L’Equipe. Mais avec le dossard, 27, je fais une super course, j’aime bien ces profils." Cela faisait un moment que Théaux courait après un tel résultat. Incapable de glaner le moindre top 10 avant ce vendredi, le Pyrénéen de naissance a retrouvé des couleurs. Le voir sur le podium samedi, quatre ans après sa troisième place à Kitz’ en descente, n’aurait rien d’invraisemblable.

Johan Clarey aura aussi une belle carte à jouer. La quinzième place de "Yo" en Super-G ne reflète pas forcément la course du Français. Fantastique en haut du tracé, le colosse de la Clusaz a ensuite commis quelques erreurs après le dévers, a manqué de vitesse et subi dans la dernière section. Déçu à l’arrivée, Clarey espère montrer autre chose, même si lui n’est jamais monté sur un podium à Kitzbühel (5e du Super-G l’an dernier, et 5e de la descente en 2012).

Régulier dans la discipline reine cet hiver (2e à Lake Louise, 4e à Val Gardena, 6e à Beaver et Wengen), passé tout près d’un énorme gadin jeudi, Guillermo Fayed ambitionne lui aussi de se mêler à la fête. Avant ce samedi, "Gus" n’a jamais fait mieux qu’une 18e place sur la "colline au chamois" mais son 5e rang lors du dernier entraînement jeudi peut lui donner des ailes. A lui aussi.