Hallucinant : Cyprien Sarrazin remet ça à Kitzbühel pour signer un incroyable doublé

Le King de la Streif est bien français ! Déjà vainqueur de la première descente vendredi, Cyprien Sarrazin a remis ça samedi en y ajoutant la manière. Auteur d’une des courses des plus parfaites, avec un engagement de tous les instants mais aussi un contrôle étonnant pour quelqu’un qui ne connaissant pas encore la Streif il y a un an, le skieur du Dévoluy a balayé la concurrence pour s’offrir un deuxième succès en deux jours à Kitzbühel. Le Tricolore devance largement le Suisse Marco Odermatt (+ 0’’91), impuissant, et l’Italien Dominik Paris (+ 1’’44). En ce moment, il y a bien Sarrazin et les autres.

Mais où s’arrêtera-t-il ? Alors qu’il n’avait encore jamais couru la moindre descente avant le début de la saison passée, Cyprien Sarrazin s’est transformé en quelques mois en une réincarnation de Luc Alphand. Après lui avoir succédé à Bormio, le Français lui a succédé à Kitzbühel. Mais même "Lucho" n’avait jamais gagné deux fois de suite sur la Streif. Pourtant, il n’a jamais eu le moindre suspense ce samedi. Si Florian Schieder avait failli le battre la veille, personne n’a rivalisé avec le skieur de Dévoluy cette fois-ci.

Parti avec une intensité folle, taillant des courbes qu’il est le seul à pouvoir tailler, avec des lignes hautes et une sérénité presque insolente, Sarrazin a sorti la course d’une vie, d’une quasi-perfection qu’il a toute de suite sentie. Impérial à la réception de la Mausefalle, supersonique dans le Steilhang, le Français a explosé une concurrence écoeurée, à l’image d’un Marco Odermatt dauphin du Tricolore mais repoussé à près d’une seconde (+ 0’’91). Le seul et unique skieur à moins d’une seconde du Français, qui remporte – déjà – sa troisième descente de la saison, la troisième de sa carrière. Un hiver surréaliste pour le skieur du Dévoluy.

En limitant la casse pour prendre la 2e place, Marco Odermatt a le mérite de sauver son dossard rouge de leader de la discipline pour quatre petits points mais le Suisse pourra regretter ses nombreuses petites fautes, notamment à l’entrée du chemin. Troisième descendeur de l’hiver, Dominik Paris complète le podium (3e, + 1’’44) alors que de nombreuses surprises se sont incrustées dans le top 10, à l’image de Stefan Babinsky (4e, + 1’’69) ou Alexis Monney (7e, + 1’’75). Sans oublier des Français en feu dans le sillage de Cyprien Sarrazin.

Auteur d’une course magnifique, sa meilleure à Kitzbühel depuis 2020, Maxence Muzaton a longtemps lutté pour le podium avant de concéder une demi-seconde sur le bas, la faute en partie à une traverse baignée par l’ombre à partir du dossard 20. A l’arrivée, il prend malgré tout une superbe 5e place (+ 1’’72), juste devant un Nils Allegre (8e, + 1’’76), toujours aussi régulier cet hiver.