Coupe du monde - Lake Louise : A 24 ans, Brice Roger veut faire une croix sur ses galères

"Cette année, genou ou pas genou, je me suis fixé de gros objectifs". Brice Roger a les dents qui rayent le parquet. Près de dix mois après sa grave blessure aux JO de Sotchi, le Plagnard effectue son retour à la compétition ce samedi à Lake Louise, lors de la première descente de l’hiver. A 24 ans, le jeune Français a perdu assez de temps comme ça.

"J’ai fait une super bonne rééducation, se satisfait-il. Contrairement à il y a quatre ans, quand je me suis fait mon premier genou." En 2010, c’est son genou droit qui avait trinqué "en faisant du sport, pas du ski", précise-t-il. En Russie, c’est le gauche qui a cédé brutalement lors du troisième entraînement de la descente olympique, "sur un coup de malchance". Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Le gaillard est en pleine forme après avoir repris contact avec la neige fin août aux Deux-Alpes : "Je n’ai pas de douleur. Pas d’appréhension non plus, tout va bien."

Pour son 37e départ en Coupe du monde, Brice Roger, très bon 7e du premier et unique entraînement mercredi, s’élancera samedi (19h30) avec l'espoir de confirmer sa première sortie sur la piste olympique. Et des objectifs élevés. "J’aimerais bien intégrer assez rapidement le top 15 en descente et en Super-G. Je sais qu’il y a moyen de faire de belles choses. J’ai tout fait pour revenir et je suis dans un état physique qui me convient. Finir l’année dans les 15 meilleurs mondiaux, c’est vraiment ce que je vise", espère celui qui ne compte qu’un seul top 10 sur le circuit (10e de la descente de Val Gardena en décembre 2012).

Où pense-t-il se faire remarquer cet hiver? "J’adorais Bormio" (retirée du calendrier au profit de Santa Caterina), tout comme Wengen et Kitzbühel. Sinon, il n’y a aucune descente que je déteste." Et Méribel, juge de paix de la saison et hôte des prochaines finales en mars? "J’espère y être. Si j’y suis, ça voudra dire que j’ai atteint mes objectifs."