Coupe du monde I Madonna di Campiglio | Noël deuxième du slalom, victoire de Schwarz, leader de la Coupe du monde

Soirée de rêve pour Marco Schwarz. Sixième à l’issue de la première manche, l’Autrichien a renversé la hiérarchie lors de la seconde pour remporter pour la première fois de sa carrière le slalom nocturne de Madonna di Campiglio. Auteur d’un mur stratosphérique, le champion du monde 2021 de combiné profite de la 6e victoire de sa carrière pour s’emparer du dossard rouge de la spécialité mais aussi de la tête du général de la Coupe du monde. Leader après le premier passage, Clément Noël n’a pas tenu tête à l’Autrichien mais s’offre son premier podium de l’hiver (+ 0’’25), juste devant le Britannique Dave Ryding (+ 0’’39), auteur de la remontée du jour.

Qu’elle est paradoxale cette soirée pour Clément Noël. En tête à l’issue de la première manche, avec une marge considérable vu les faibles écarts globaux (0’’37 d’avance alors qu’ils étaient 15 en une seconde), le Français a échoué à tenir bon pour décrocher la 11e victoire de sa carrière. En refermant le portillon de départ, le Vosgien avait pourtant même une demi-seconde d’avance sur Schwarz mais il n’a jamais été dans le bon ton pour espérer s’imposer. Propre mais un peu timide sur le haut du tracé, le Tricolore est entré dans le mur avec un engagement insuffisant, marquant un peu sous la porte, avec des appuis durs. Et, à l’arrivée, le Français a été battu.

Mais, au moins, cette fois, Clément Noël n’a pas totalement craqué en seconde manche, comme cela avait pu être le cas régulièrement ces derniers mois, et même à Gurgl (12e après avoir été 2e de la première) lors du premier slalom de la saison. Cette fois, il a tenu pour aller chercher un podium qui va lui faire du bien dans la construction de sa confiance et de sa saison. De même qu’Hugo Desgrippes, l’autre Tricolore en seconde manche, se souviendra de Madonna comme du slalom où il aura marqué ses premiers points en Coupe du monde, avec une belle 24e place. Mais Noël n’aura pas de regrets. Surtout qu’il n’y avait pas grand-chose à faire face à ce Schwarz-là.

Sixième à l’issue du premier tracé, l’Autrichien a surfé sur la confiance accumulée dans un début de saison où il ne cesse de briller, dans toutes les disciplines. Parti avec une énorme intensité sur le haut du tracé dessiné en seconde manche par le coach suisse, celui qui n’avait plus gagné de slalom depuis près de 3 ans (Schladming en janvier 2021) n’a pas été impérial, avec des appuis parfois loin de son centre de gravité, se retrouvant en-dessous par moments.

Mais il n’a jamais douté, n’a jamais perdu sa vitesse et son talent a fait la différence sur la glace dans la pente, avec un mur parfaitement négocié qui l’a lancé pour le plat final, où l’Autrichien a fait la différence (0’’63 reprises à Noël sur la seconde partie du tracé). Ce n’était pas la manche parfaite mais cela a largement suffi.

Sa victoire, sa première de l’hiver après trois 2e places et 6 courses sur 7 dans le top 10, lui offre évidemment la tête de la Coupe du monde de slalom, après sa 2e place à Gurgl et la 5e place du vainqueur en Autriche, Manuel Feller. Elle lui permet surtout de s’emparer de la tête du classement général, huit points devant Marco Odermatt, confirmant son statut de principal – voire unique – rival du Suisse dans la course au gros globe, objectif annoncé de l’Autrichien.

Un objectif dont est bien loin Dave Ryding, bien content de monter sur le podium (3e, + 0’’39) au terme de la remontée du jour, lui qui a grappillé 12 places après sa décevante 15e place lors de la première manche. Tout l’inverse de Loic Meillard (7e, + 0’’47), qui a perdu 5 places sur le tracé de son entraineur, et d’Albert Popov (11e), pourtant 4e de la première manche. Mais le roi de Madonna, comme de la Coupe du monde, c’est Marco Schwarz.