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Alexis Pinturault : "Ce coronavirus amène plus d’incertitude, il faudra s’adapter"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 16/10/2020 à 11:33 GMT+2

COUPE DU MONDE – Interrompue subitement en mars dernier, la saison de Coupe du monde reprend ses droits ce week-end à Sölden. Dimanche, Alexis Pinturault, double tenant du titre en Autriche, partira une nouvelle fois favori du géant d’ouverture. Avec l’ambition de poser une première pierre vers ce gros globe qui manque à son palmarès.

Alexis Pinturault à Chamonix

Crédit: Getty Images

Touché par le Covid-19 en mars, Alexis Pinturault a conservé quelques séquelles aujourd’hui. "Je suis à 90% de mes capacités normales. Je n’ai pas complètement récupéré le goût et l’odorat, explique-t-il. Mon nerf olfactif a été touché. J’ai encore besoin de temps pour récupérer mais de semaine en semaine, ça va mieux." Ce dimanche, et ce, une semaine plus tôt qu’à l’habitude, Sölden accueille le traditionnel géant d’ouverture. Sept mois après une fin d’exercice conclue en eau de boudin offrant le gros globe au Norvégien Kilde. Un hiver 2019-2020 qui aura duré une semaine de trop pour le Français de 29 ans.
"Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça. Après, c’est vrai que j’étais devant en sortant du week-end à Hinterstoder. Mais ces annulations (ndlr : Kranjska Gora, les finales de Cortina) ont changé beaucoup de choses, c’est sûr, regrette-t-il. Ça a donné un avantage certain au monde de la vitesse. C’est comme ça. Je suis passé à autre chose." L’espoir de succéder à Luc Alphand envolé (pour 54 points) le 12 mars dernier mais digéré, Pinturault repart pour un tour.
Avec le même objectif : conquérir ce gros globe que la France attend depuis 1997. Lors du précédent exercice, le Français aux 29 victoires en Coupe du monde a levé les bras à six reprises. Comme en 2016. Soit bien plus que ses rivaux norvégiens Kristoffersen (3) et le nouveau roi du circuit, Kilde (1). Mais une certaine irrégularité dans sa discipline forte, le géant, et son incapacité à "enfoncer le clou quand il aurait fallu", en slalom notamment, et à Chamonix plus particulièrement, alors que Kristoffersen avait été contrait à l’abandon, ont éloigné le pugnace champion du monde 2019 du combiné de son rêve de cristal. Pour l’heure.
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Une "rentrée des classes" comme à la maison

Pour parvenir à ses fins cet hiver, il lui faudra skier fort au moment opportun. "Et quand il y a des aspects extérieurs qui entrent en jeu, faire un peu plus le dos rond, ajoute-t-il. Accepter les choses comme elles le sont et continuer d’avancer comme ça." Ça commence en Autriche dès ce dimanche. Et à Sölden, le skieur de Courchevel se sent comme chez lui. Double tenant du titre (2016 et 2019) sur le glacier du Rettenbach, Pinturault aborde cette course inaugurale le moral gonflé à bloc.
"C’est la rentrée des classes, la première de l’hiver. Il y a eu une longue coupure et enfin, ça commence. Je suis extrêmement content d’arriver là-bas. Toujours…" Au-delà du fait qu’il "s’amuse" sur la piste autrichienne, c’est surtout son approche de cet évènement qui peut expliquer sa réussite à Sölden. Six départs, cinq podiums, deux succès donc (dont un qui est resté dans les mémoires collectives il y a quatre ans où il avait collé 7 dixièmes à Marcel Hirscher) et une 5e place comme moins bon résultat. Difficile de faire mieux.
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Dans un contexte particulier, avec la mise en place d’un protocole très stricte, la saison de ski alpin reprend donc ce week-end. La préparation estivale passée en altitude, à Zermatt et Saas-Fee notamment, a fatigué les organismes. Et le calendrier établi par la FIS n’a pas plu à tout le monde. "Il n’y a plus de combiné pour ne pas brasser les gens, donc ce n’est pas du tout à mon avantage. En revanche, ça l’est beaucoup plus pour Henrik (Kristoffersen), regrette Pinturault. C’est un hiver qui sera différent. Ce coronavirus amène plus d’incertitude. Il faudra s’adapter. Ce sera le maître-mot. De toute façon, notre sport a toujours été un sport d’adaptation."
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