Coupe du monde (St. Moritz) | Pour Lindsey Vonn, le but est clair : "Tout ce que je fais, c'est pour Milan Cortina 2026"

Lindsey Vonn a remporté une 83e victoire en Coupe du monde, ce vendredi à St. Moritz. Mais le phare qui guide ses skis et donne du sens à son retour aux affaires - effectué il y a un an -, c'est Milan Cortina 2026. La star de 41 ans a les JO dans son viseur. Elle explique pour Eurosport en quoi l'opportunité de magnifier sa légende ne lui octroie pas de pression néfaste, selon elle.

Vingt-quatre ans, c'est un bel âge pour viser un titre olympique. C'est aussi la durée qui sépare la première participation de Lindsey Vonn aux JO d'hiver, à Salt Lake City en 2002, de l'ultime grand rendez-vous de sa carrière, à savoir les Jeux de Milan Cortina (6-22 février 2026, à suivre sur Eurosport et via HBO MAX). Sortie de sa retraite l'hiver dernier, la légendaire skieuse américaine a débuté sa saison de la plus belle des manières en retrouvant la victoire, lors de la descente de St. Moritz, sept ans après.

• La course est à suivre sur HBO Max/Eurosport

Stoppée lors du deuxième entraînement de descente ce jeudi, en raison de la lourde chute de Michelle Gisin qui s'élançait juste avant elle, Vonn avait signé le meilleur chrono la veille. "J'ai été solide, rien de spécial. Il n'y a pas de surprise pour moi, j'ai déjà beaucoup skié sur cette piste", souligne celle qui a décroché cinq de ses désormais 83 victoires en Coupe du monde dans la station suisse.

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La saison dernière, je n'avais pas eu assez de temps pour me préparer et pour regagner ma masse musculaire

Lindsey Vonn n'a pas gagné la saison passée, pour son retour aux affaires, mais elle est redevenue compétitive très rapidement, avec une 6e place dès sa deuxième course. "C'est comme le vélo, affirme-t-elle à notre micro. Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu un changement majeur au cours de mes six années d'absence, j'ai l'impression de faire ce que j'ai toujours su faire."

Avec une 2e place en super-G pour meilleur résultat, Vonn aavait tutoyé l'excellence. C'est peu dire qu'elle aspire à mieux. "Mon but (cet été) était de devenir beaucoup plus forte. La saison dernière, je n'avais pas eu assez de temps pour me préparer et pour regagner ma masse musculaire, explique la célèbre sportive, au genou droit en partie remplacé par une prothèse en titane. Je reste un peu plus légère que lorsque j'étais à mon 'prime', mais j'ai pu prendre 12 livres (environ 5,4 kg)."

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Svindal au soutien et art du tout ou rien

"Je coche toutes les cases : physique, équipement, entraîneur", se réjouit la star de 41 ans, qui a fait appel à l'ancien skieur norvégien Aksel Lund Svindal pour l'accompagner dans sa saison olympique. "Tout ce que je fais, c'est pour Cortina (…) pour m'assurer d'arriver en bonne santé (aux Jeux), déclare-t-elle, interrogée par l'ex-skieuse allemande Viktoria Rebensburg pour Eurosport. La seule chose qui pourrait me faire continuer (jusqu'à la fin de l'opus 2025-26), ce serait d'être en lice pour un titre (un globe)."

Et quand la championne olympique de géant 2010 lui suggère que les athlètes étatsuniens ont une approche particulière des JO, Lindsey Vonn abonde : "Au lieu d'avoir tout à perdre, nous avons tout à gagner (…) On y va, on fait de notre mieux. Si on tombe, on tombe. Je préfère tomber en ayant skié à 100% plutôt que de terminer 10e et de me demander ce qu'il s'est passé, si j'aurais pu donner plus."

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Une question d'héritage

"Quand vous skiez sous pression, en essayant de ne pas perdre, vous ne produisez pas votre meilleur ski", ajoute la triple médaillée olympique (or en descente et bronze en super-G, en 2010, bronze en descente en 2018). Parviendra-t-elle à conserver cet état d'esprit dans le portillon de départ dans deux mois, sachant qu'elle fait "tout pour Cortina", avec la perspective de rendre son héritage encore un peu plus phénoménal ?

"S'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que ce n'est pas tellement une question de succès ou d'échec, mais de façon dont on se relève", rassure à ce sujet celle qui s'est imposée lors de la descente de St. Moritz : "J'espère que mon héritage, ce sera (cette philosophie) : 'Poursuis tes rêves, n'abandonne jamais'".

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