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Clarey, des talents à faire éclore et Pinturault : les Bleus ont aussi des arguments en vitesse

Christophe Gaudot

Mis à jour 11/12/2020 à 21:39 GMT+1

VAL D'ISÈRE - C'est en France que va s'ouvrir ce week-end la Coupe du monde de vitesse. Un super-G samedi, une descente dimanche pour lancer les skieurs et une équipe de France ambitieuse derrière son leader Johan Clarey, à qui notre consultant Pierre-Emmanuel Dalcin souhaite un succès à bientôt 40 ans.

Johan Clarey 3e de la descente à Garmisch le 1er février 2020

Crédit: Getty Images

Que peut espérer l'équipe de France masculine de vitesse ? C'est la question que nous avons posée à notre consultant, Pierre-Emmanuel Dalcin. "Beaucoup !", nous a-t-il répondu dans un rire. Les podiums de Johan Clarey la saison dernière et l'éclosion de jeunes talents laissent entrevoir de beaux week-ends pour un groupe qui court après le succès depuis le 29 décembre 2015 et celui d'Adrien Théaux à Santa Caterina.

Clarey ? "La victoire, c'est ce pourquoi il fait une saison de plus"

Beaver Creek, Garmisch-Partenkirchen, deux descentes et deux podiums la saison dernière pour Johan Clarey qui, à 39 ans, a décidé de poursuivre une année de plus. Poussé sans doute par la passion mais aussi par un désir encore inassouvi : la gagne. "J'espère qu'il peut gagner, c'est ce pourquoi je pense, il fait cette dernière saison", nous assure Dalcin qui cite plusieurs moments où le Français avait la victoire au bout des spatules : " Les Mondiaux de Super-G (2e en 2019) où il fait une petite faute à l'arrivée. Et Kitzbühel où il passe à chaque fois pas loin. Il y a cette bosse à la fin, il n'est jamais trop en confiance et ça fait deux ans qu'il freine un peu."
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Clarey à un souffle de la victoire : sa descente en vidéo

L'autre leader théorique du groupe de vitesse, c'est évidemment Adrien Théaux, trois victoires et dix podiums au total en Coupe du monde. Théorique car une blessure en janvier l'a éloigné du cirque blanc et devrait l'empêcher de briller en début de saison selon Pierre-Emmanuel Dalcin. "Il va falloir être patient Il a appris à l'être. Je pense qu'on peut plutôt l'attendre au mois de janvier et j'espère aux Mondiaux (8-21 février 2021). Ce serait un exploit de le voir faire un top 5 en début de saison."
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Théaux : "Retrouver les pistes, ça m'a mis les larmes aux yeux"

Allègre et Raffort, les skieurs qui montent

Derrière ces deux fortes têtes, quelles autres peuvent dépasser ? Immédiatement, notre consultant pense à Nils Allègre (26 ans) et Nicolas Raffort (29 ans), deux "trajectoires qui se ressemblent". Le premier s'est montré avec deux top 10 la saison dernière contre un à son partenaire. "Il met toutes les choses sur le papier pour monter dans la hiérarchie mondiale. Il a une progression linéaire jusqu'à maintenant. Elle l'amène aux portes du top 10, il faut essayer de taper plus haut". Jeudi, il a justement pris la deuxième place du premier entraînement de la descente devant Clarey… et Raffort.
"Je pense aussi à Maxence Muzaton, poursuit Dalcin qui rappelle qu'il n'a pas été épargné par les blessures. C'est un grand talent du ski. Il est capable de réaliser des gros coups." Dans cette équipe de France, il ne faut pas non plus oublier Brice Roger, qui fait son énième retour ou encore Blaise Giezendanner que l'on dit en forme avant cette saison. Enfin, Valentin Giraud-Moine continue son retour et cherche à retrouver le niveau qui était le sien (2e de la descente de Kitzbühel en 2017) avant les terribles blessures. "Ce serait tellement énorme. Il a encore fait de grands pas. C'est un guerrier. Ce qu'il fait c'est admirable", salue Pierre Emmanuel-Dalcin.

Pinturault, la vitesse et le gros globe de cristal

Lui est plutôt un technicien mais ses rêves de gros globe de cristal passent par des points glanés en vitesse. Alexis Pinturault n'aura d'autre choix que de briller en super-G cette saison puisque le combiné n'est plus présent au calendrier. "Les points qu'il avait gagnés en super combiné, c'était ses points joker. Il les a grillés avec ses sorties de piste en technique. Voilà pourquoi il n'a pas gagné le globe, résume Dalcin. Le super-G est très important pour creuser l'écart avec Kristoffersen qui reste pour moi son ennemi numéro un".
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Pourquoi Pinturault vient à Val d'Isère ? "Ici, des techniciens peuvent s'en sortir"

Après quatre des 39 épreuves de la saison, Alexis Pinturault occupe la deuxième place à égalité de points avec la bombe suisse de ce début de saison, Marco Odermatt (1 victoire, 3 podiums) mais le Français a déjà creusé un bel écart avec Henrik Kristoffersen (84 points). Le Norvégien attend l'arrivée des slaloms (le 21 décembre à Alta Badia) pour retrouver sa discipline de prédilection mais d'ici-là, "Pintu" a l'occasion de lui mettre la pression. Un résultat en vitesse ce week-end serait d'ailleurs un bon moyen de commencer.
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