Coupe du monde ski alpin - Cater remporte la descente avec son dossard 41, Johan Clarey 5e
Mis à jour 13/12/2020 à 17:37 GMT+1
COUPE DU MONDE - La course la plus folle. Le Slovène Martin Cater a remporté, dimanche à Val d'Isère, sa toute première victoire en Coupe du monde après avoir dominé la première descente de la saison avec un improbable dossard 41 sur le dos. Otmar Striedinger, qui pensait gagner, a pris la 2e place, Urs Kryenbühl la 3e. Un temps sur le podium, Johan Clarey a pris la 5e place.
Une course folle, des surprises à gogo et un Johan Clarey qui semblait filer vers une première victoire avant de se classer 5e : la première descente de l’hiver nous a tenus en haleine jusqu’au bout ce dimanche sur la piste Oreiller-Killy de Val d’Isère. Celui qui a trouvé la composition exacte du podium - s’il existe - a dû gagner très gros sur les sites de pari. Urs Kryenbuehl (3e) et Otmar Striedinger (2e), à peine outsiders sur le papier, ont tour à tour pensé qu’ils allaient signer l'exploit du jour. Mais la victoire a finalement été décrochée par l’improbable Martin Cater, parti dans les profondeurs de la start-list.
Le Slovène n’avait jamais fait mieux que 6e en coupe du monde (en super-G et combiné), et ne comptait qu’un seul top 10 en descente jusqu’à présent (8e à Wengen en 2019). C’est donc peu dire que personne ne l’attendait, d’autant qu’il s’élançait dans la pénombre avec son dossard 41. Premier skieur de son pays à décrocher une victoire en descente depuis Bostjan Kline (février 2017 à Kvitfjell), il s’impose avec un temps de 2’04”67, soit 22 centièmes de mieux que l’Autrichien Striedinger et 27 sur le Suisse Kryenbuehl.
Clarey y a cru
Sous un généreux soleil, qui supplantait enfin les tombées de neige, le ton un peu cinglé de la journée était donné d’entrée avec le passage de Mauro Caviezel, vainqueur samedi du super-G. Dossard 1, le Suisse a percuté une porte qu’il a dû trainer durant une vingtaine de secondes tout en évitant la chute. Aleksander Aamodt Kilde (finalement 4e) semblait ensuite avoir mis la barre très haut en prenant la tête avec 73 centièmes d’avance.
Mais ce n’était que le début des choses sérieuses. Le Suisse Nils Hintermann, dossard 12, a explosé les compteurs (-0”53 au 5e inter) avant de finir dans les filets. Son compatriote Kryenbuehl, 26 ans et un seul top 10 jusque-là (2e à Bormio l’an dernier tout de même), a lui fini le travail en s’emparant du meilleur temps avec neuf centièmes d’avance.
Dans la foulée, dossard 15, Johan Clarey n’a fait qu’allumer du vert, comptant même jusqu’à 45 centièmes d’avance au 4e inter. Le presque quarantenaire (il les aura le 8 janvier) semblait filer vers cette première victoire que sa riche carrière mériterait (sept podiums et un titre de vice-champion du monde). Mais elle a lui encore filé entre les doigts, pour 15 centièmes en franchissant la ligne d’arrivée et pour 42 au classement final.
Odermatt manque l’occasion de passer devant Pinturault au général
Il était alors sur le podium provisoire, mais Striedinger l’en a délogé en s’emparant du meilleur temps avec le dossard 26, une vraie sensation même si l’Autrichien comptait déjà trois podiums en carrière. Au fil des passages, malgré la luminosité déclinante, on sentait bien qu’une ultime surprise nous pendait au nez.
Et elle est tombée, avec Cater, solide sur le haut avant de faire la différence sur le bas de la piste Oreiller-Killy, qui accueillait seulement sa 3e descente masculine en 13 ans (victoire de Pierre-Emmanuel Dalcin en 2007 et de Kjetil Jansrud en 2016).
Marco Odermatt pouvait reprendre la tête du classement général à Pinturault, qui a fait l’impasse sur la descente au lendemain de sa belle 7e place en super-G. Il lui fallait un top 15 pour passer devant le Français : le Suisse a dû se contenter de la 30e place (+1”64).
Giraud Moine, le rayon de soleil
Si Clarey (5e) est le seul dans le top 10, il est loin d’être l’unique satisfaction du jour côté français. Nils Allègre, dossard 30, s’est classé 11e (+0”69). Valentin Giraud Moine a signé sa meilleure prestation depuis sa terrible chute de Garmisch voilà bientôt 4 ans. Le skieur d’Orcières-Merlette a terminé 14e (+1”02) et montre qu’il n’est plus très loin de son niveau d’antan. Pour son retour après sa blessure au genou droit, Adrien Théaux a lui aussi envoyé des signaux prometteurs en se classant 24e (+1”36). Et deux autres Tricolores ont marqué des points : Matthieu Bailet (21e à 1”20) et Nicolas Raffort (27e à 1”50). Un tableau d’ensemble qui donne très envie de voir la suite, le week-end prochain à Val Gardena.
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