Val d'Isère - "On ne s'attendait pas à ça", "vraiment dangereux" : les slalomeurs entre déception et acceptation

A force de voir les épreuves de vitesse annulées les unes après les autres, on avait presque oublié que les épreuves de technique aussi pouvaient l'être. Même si c'est beaucoup plus rare.

"Normalement un slalom est difficile à annuler mais cette année, on n'a vraiment pas de chance avec la météo, rappelait Clément Noel. Je pensais qu'on était à l'abri en slalom : finalement, non…" Mais, cette fois, c'était beaucoup trop dangereux et les organisateurs ont décidé d'annuler le slalom de Val d'Isère. Une décision qui a surpris le champion olympique français.

"Je suis déçu, ça a été un choc, on ne s'attendait pas forcément à ça, avouait sur notre antenne l'homme aux 10 succès en slalom en Coupe du monde, même s'il comprenait assez facilement pourquoi cela était devenu inskiable. "Hier (samedi) soir, c'était vraiment la tempête, explique t-il. Il y avait du vent, de la pluie et de la neige, c'est vraiment la pire chose pour abîler le fond de la neige. C'est dommage car hier, il avait permis un géant assez "fair", malgré les conditions difficiles, comme toujours sur la Face. Mais c'était plutôt une course équitable. Donc c'est dommage". Mais les dégats sur la piste étaient trop importants..

"C'est dommage mais ce n'était vraiment pas possible de courir", estime Henrik Kristoffersen, qui a fait suivre les images à ses compagnons d'infortune. "Henrik était en haut et il m'a montré des vidéos et c'était vraiment impossible de faire une course qui aurait été digne d'une Coupe du monde, racontait Daniel Yule. Ca aurait été impossible de faire une course régulière et équitable aujourd'hui. Un peu déçu parce que je me réjouissais de cette course, surtout que je trouve que c'est un super slalom ici à Val d'Isère". Mais la décision était logique.

La course aurait pu éventuellement se lancer mais l'équité, elle, n'aurait pas duré bien longtemps, quelques dossards tout au plus. Surtout ellen aurait sérieuselement mis en péril la santé des skieurs. "Assez vite la sécurité n'aurait pas été au rendez-vous, estime le Suisse. Avec la pluie d'hier soir, le fond n'était plus là donc on se serait enfoncé dans la neige et avec les petits skis, c'est vraiment dangereux. Victor (Muffat-Jeandet) en avait fait les frais il y a quelques années à Zagreb donc s'il y a un truc positif à retirer aujourd'hui, c'est que tout le monde rentrer en bonne santé à la maison.". Juste un peu plus tôt que prévu, c'est tout.