Wengen - Kristoffersen vaincu, dossards élevés et remontée historique de Braathen : les 6 chiffres fous de ce slalom
Publié 16/01/2022 à 18:00 GMT+1
WENGEN – Vainqueur surprise du slalom ce dimanche, Lucas Braathen a réussi une remontée historique après avoir signé le 29e temps de la première manche. Sans oublier qu’il n’était même pas parti parmi les trente lors du run matinal. Voici les 6 chiffres qui symbolisent parfaitement la folie qui a régné sur ce slalom de Wengen.
Dossard 31 vainqueur, une première !
Depuis la saison 1998-1999 où la FIS a commencé à officiellement répertorier les dossards, jamais le 31 ne s’était imposé en slalom. Il y a une part de logique évidemment puisque les meilleurs partent généralement dans le top 7 ou, à la limite dans le top 15. Sur les 239 slaloms répertoriés, ils ne sont que cinq à avoir gagné après s’être élancés en-dehors des trente. Jusqu’à la semaine passée, cela n’était arrivé qu’avec les dossards 64, 60, 47, 35 mais, en deux slaloms, Johannes Strolz a gagné avec le 38 et ce dimanche Lucas Braathen a sacré le dossard 31. Deux exploits réalisés de manière bien différentes.
Une remontée inédite en Coupe du monde
Ce n’était tout simplement jamais arrivé dans l’histoire. En Coupe du monde, personne n’avait jamais réussi à remonter 28 places en seconde manche comme l’a réussi Lucas Braathen ce dimanche. Que ce soit en géant ou en slalom. Jusqu’ici, le record, 27 places, était co-détenu par le Français Gauthier De Tessières en géant (Val d’Isère 2009) et le duo Mattias Hargin-Sandro Simonet en slalom.
Mais aucun n’avait réussi à remonter jusqu’à la plus haute marche du podium. La folle remontée victorieuse de Marc Berthod à Adelboden s’était elle arrêtée à 26 places. C’est dire la performance dingue réussie par Lucas Braathen ce dimanche. A titre de comparaison, le Suisse Luca Aerni avait fait mieux sur le combiné des Mondiaux 2017 en étant sacré après avoir fait 30e de la descente. Mais les conditions n’étaient pas du tout les mêmes.
Braathen, intouchable en seconde manche
Si la densité en slalom a été le maître mot depuis le début de la saison, avec quatre vainqueurs différents en quatre courses et dix skieurs qui se tiennent en 80 points au classement de la spécialité, cette seconde manche de Wengen a tourné au cavalier seul. Exceptionnel, Lucas Braathen a relégué quasi tous les skieurs à plus d’une seconde.
En fait, ils ne sont que deux à y être parvenu puisque Loïc Meillard et Fabio Gstrein ont réussi à ne concéder "que" 0’’97 sur le Norvégien. Un petit exploit quand on voit que le leader de la Coupe du monde, Sebastian Foss-Solevaag, est repoussé à 1’’86 ! Pour rappel, le plus gros écart établi sur une manche jusqu’ici cette saison était l’œuvre de Clément Noël. A Madonna, le Français avait repoussé Foss-Solevaag à 0’’53 après une manche magnifique. Quasi deux fois moins que la claque infligée par Braathen.
A peine 21 ans mais un vainqueur loin du record
A 21 ans, 8 mois et 27 jours, Lucas Braathen a signé la première victoire de sa carrière à Wengen, un an et demi après celle signée en géant à Sölden. Mais, malgré sa jeunesse, le Norvégien est loin d’être le plus jeune vainqueur du slalom de Wengen. Ce record appartient toujours au Yougoslave Roc Petrovic, vainqueur en 1986 à 19 ans, 11 mois et 25 jours.
Même récemment d’autres skieurs se sont imposés plus jeune que Braathen, à l’image par exemple de Henrik Kristoffersen, vainqueur en 2016 à 21 ans et 6 mois. Double tenant à titre au départ de ce slalom 2022, Clément Noël avait à peine 10 jours de moins que son successeur lors de son premier succès en 2019.
Kristoffersen battu en refermant le portillon, c’est rare
Lorsqu’Henrik Kristoffersen referme le portillon de départ en slalom en Coupe du monde, le Norvégien s’impose. C’est une norme quasi inéluctable. C’était arrivé 9 fois en 10 slaloms dans cette situation depuis ses débuts. Mais à Wengen, pour la deuxième fois de sa carrière, il n’est pas parvenu à en profiter pour lever les bras. Il était pourtant parti pour confirmer cette statistique mais le Norvégien est sorti à quatre portes de l’arrivée.
Razzoli, 2191 jours plus tard
A 37 ans, Giuliano Razzoli n’est plus un jeune premier comme Lucas Braathen. Il pourrait presque même être son père… Mais le champion olympique 2010 de Vancouver est un exemple de résilience. Souvent perturbé par des blessures dans sa carrière, l’Italien s’est toujours relevé mais cela faisait bien longtemps que l’on n’avait plus vu Razzoli à un tel niveau. Le dernier podium de l’Italien remontait en effet à très exactement 2191 jours, soit six ans, à un jour près. Et c’était déjà à Wengen.
Schmid, dernier dossard exceptionnel
Plutôt adepte du géant, discipline où il avait récemment pris la 3e place à Alta Badia, Alexander Schmid n’avait encore jamais marqué de point en slalom. C’est en partie pour cela que l’Allemand s’était élancé en dernière position en première manche, avec le dossard 67. Malgré cela, il est parvenu à se qualifier.
Un exploit rare mais pas inédit à Wengen puisque Natko Zrncic-Dim s’était lui aussi qualifié en 2009 en s’élançant dernier, mais avec le dossard 72. Pas de record donc pour Schmid mais l’Allemand pourra se consoler en se disant que lui a pris la 14e place alors que le Croate avait dû se contenter de la 20e.
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