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Finale du Championnat du monde - Et Ronnie O'Sullivan a fondu en larmes : "Ce que Judd m'a dit m'a fait craquer"

Laurent Vergne

Mis à jour 03/05/2022 à 10:13 GMT+2

CHAMPIONNAT DU MONDE – Vainqueur de Judd Trump en finale lundi (18-13), Ronnie O'Sullivan est désormais septuple champion du monde. Le voilà à la hauteur de Stephen Hendry dans la légende du Crucible. Sa plus grande victoire, dit-il. Et le moment le plus fort de sa carrière, lorsqu'il a craqué dans les bras de son adversaire, à mesure que celui-ci lui glissait à l'oreille ce qu'il pensait de lui.

Un sommet d'émotion : O'Sullivan en larmes dans les bras de Trump après son titre

Le Crucible Theatre de Sheffield a vécu une page d'histoire lundi soir avec le septième couronnement mondial de Ronnie O'Sullivan. La légende du snooker s'offre ainsi un des derniers records qui lui échappait encore, en rejoignant Stephen Hendry, sept fois vainqueur lui aussi dans les années 90. Mais le public a eu droit, en prime, à une séquence d'une rare force émotionnelle quelques secondes après la fin de cette finale que The Rocket aura mené quasiment d'un bout à l'autre pour s'imposer 18-13 face à Judd Trump.
Spontanément, O'Sullivan est allé saluer son adversaire. L'accolade entre les deux hommes a duré plus d'une minute. Sans doute un record, là aussi, même si on doute qu'il existe des statistiques officiels pour cela. Aucune importance. Le moment parle de lui-même. Ronnie a glissé quelques mots à Judd mais très vite, seul le second a parlé pendant que le premier pleurait sur son épaule comme un gamin.
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Les sept merveilles de Ronnie O'Sullivan en images

C'est un mec super. Je l'aime
Que lui a dit Judd Trump ? Le désormais septuple champion du monde, qui a passé un long moment dans le studio d'Eurosport après la finale, n'a pas souhaité donner de détails. C'est son élégance. C'était entre eux. Si Trump le veut, il le dira mais au fond, il serait bien que cela reste entre eux. Cette minute leur appartient. Et l'image suffisait. Pas besoin du son. Mais on peut toujours imaginer la teneur du propos à travers les mots de Ronnie O'Sullivan : "Je n'avais pas réalisé jusqu'à cet instant ce qu'il pensait de moi, comment il me percevait et à quel point j'avais compté dans son développement. C'était autre chose que du respect."
Dans une interview à Eurosport avant cette finale, Judd Trump avait confié que, pour lui, O'Sullivan avait été un modèle : "Quand j'étais gamin, il était mon héros. Je lui dois beaucoup. C'était un rêve de l'affronter en finale du Championnat du monde." A peu de choses près, c'est sans doute cela que "The ace in the pack" a glissé à l'oreille de son bourreau, à qui il n'avait ni la force ni l'envie d'en vouloir.
"Je lui ai donné l'accolade et après, je sanglotais dans ses bras, raconte Ronnie Rocket, devenu lundi, parmi sa multitude de records, le plus vieux champion du monde de l'histoire. Ce qu'il m'a dit m'a fait craquer. Il a eu de si gentilles paroles. C'est un mec super. Je l'aime. En ce qui me concerne, il fait déjà partie des plus grands champions de l'histoire. C'est une chance pour le snooker d'avoir un champion comme lui, avec cette façon de jouer, ce snooker tellement dynamique."
Aujourd'hui, c'était une torture
Puis, une fois libéré de cette étreinte qu'il a qualifié de "plus grand moment vécu dans ma carrière au Crucible", O'Sullivan a rejoint les siens. Les larmes, encore, avec deux de ses trois enfants, Lily et Ronnie Junior, désormais adolescents, que l'on voit grandir au fur et à mesure que le paternel garnit son palmarès. Son père était là, lui aussi. Trois générations de Ronnie, puisque du grand-père au petit-fils, tous portent le même prénom. Ce père, Ronnie Senior, qui l'a lancé dans le snooker et qui était en prison lors des trois premiers titres de son génie de fils.
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Ronnie O'Sullivan avec son fils, Ronnie jr, et sa fille, Lily.

Crédit: Imago

S'il était ému comme jamais on ne l'avait vu, c'est aussi parce que, de son propre aveu, il ne pensait pas revivre un tel moment. A 46 ans, ce septième titre lui semblait presque inaccessible. Qu'une telle légende ait pu ressentir cela en dit long. "Je ne croyais pas que ce serait possible d'arriver à égaler ce record, avoue-t-il. C'était un long voyage, et c'est une délivrance."
Cette quête du septième ciel a été la chose "la plus difficile" de sa carrière. Les feuilles de score laissent entendre qu'il s'est promené de A à Z. Lui ne l'a pas vécu comme ça : "Aujourd'hui, c'était une torture. Tous les matches étaient durs. Mais Judd avait tellement faim. Même à 12-5, je savais qu'il ne lâcherait rien et que ce n'était pas terminé. Quel compétiteur incroyable. Cet après-midi, j'ai connu un trou de quatre-cinq frames et je me disais 'Tiens bon, tiens bon !'. Mais c'était une bataille titanesque." Et comme souvent, à la fin, c'est The Rocket qui gagne. Et qui pleure, donc, désormais. "Je deviens émotif. Ça doit être l'âge." Qu'il ne s'en excuse surtout pas. Qu'il en soit remercié, même.
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O'Sullivan a égalé Hendry : "Je suis d'accord pour partager le record pendant un an"

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