ATP Banja Luka | Novak Djokovic sorti en quart par Dusan Lajovic, 6-4, 7-6

Heureusement pour lui, Roland-Garros est encore loin. Mais Novak Djokovic connaît décidément un début de printemps sur terre battue difficile. Déjà vite sorti à Monte-Carlo par Lorenzo Musetti la semaine dernière, le numéro 1 mondial a vécu un petit affront vendredi en quart de finale à Banja Luka. Dans le tournoi ATP 250 organisé par sa famille, le Serbe a subi la loi de son compatriote Dusan Lajovic, 70e mondial, en deux sets (6-4, 7-6) et deux heures et demie de bataille. Le "Djoker" a toutefois encore les Masters 1000 de Madrid et de Rome pour trouver son rythme de croisière avant Roland-Garros.

Certes, Dusan Lajovic n'est pas le premier venu sur ocre. Finaliste sur le Rocher en 2019, il est assurément dangereux sur la surface. Mais lors de ses deux premiers duels contre son glorieux aîné, il n'avait inscrit en tout que… quatre petits jeux (deux au maximum dans un set). C'est dire si voir un Djokovic même rouillé tomber sous ses coups n'était pas attendu. Mais déjà sérieusement chahuté par Luca Van Assche pour son entrée en lice, le numéro 1 mondial se cherche encore sur ocre.

Pourtant, Djokovic a certainement bien cru pouvoir s'en sortir. Car après avoir été sur un fil en fin de second acte - sauvant miraculeusement une balle de break au filet à 4-4 notamment -, c'est bien lui qui a obtenu trois balles d'égalisation à un set partout à 6 points à 3 dans le tie-break. Comme à son habitude, au bord du précipice, il avait montré une capacité hors normes à serrer le jeu. De quoi faire faire quelques cauchemars à son compatriote, comme tant d'autres avant lui dont Sebastian Korda en tout début de saison à Adélaïde. Sauf que cette fois, il a vu Lajovic lui infliger une désillusion semblable en s'adjugeant les cinq derniers points de ce jeu décisif finalement scellé 8 points à 6.

Le scénario de ce tie-break a finalement été à l'image d'une partie où Djokovic a tremblé dans les moments chauds, un comble pour ce prédateur à sang-froid. Une statistique résume parfaitement ses errements du jour : il n'a converti qu'une balle de break sur... 16 ! Mais réduire la performance de Lajovic à la fébrilité du numéro 1 mondial serait bien injuste. Car le 70e à l'ATP a tenu un niveau de jeu élevé de bout en bout, rappelant sa belle aventure à Monte-Carlo, il y a quatre ans. Performant en revers long de ligne, capable de tenir l'échange mais aussi de faire mal en puissance du fond à "Nole", il a mérité sa victoire.

La manière dont il a sauvé de nombreuses balles de break ne doit rien non plus au hasard. Dans ces circonstances tendues, il a souvent trouvé une belle première balle et enchaîné au filet. Sans solution évidente sur le plan tactique, Djokovic a aussi abusé de l'amortie. C'est d'ailleurs sur une dernière tentative qu'il s'est fait punir par une remise parfaite le long de la ligne. Le numéro 1 mondial n'a jamais apprivoisé la terre bosnienne dont il avait critiqué la lenteur au tour précédent. Cela tombe bien, les conditions madrilènes en altitude seront beaucoup plus rapides. De quoi peut-être le remettre en selle...