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Nadal chahuté sur terre avant Roland ? Il a déjà connu deux précédents, bien différents

Maxime Battistella

Mis à jour 30/04/2019 à 11:05 GMT+2

Rafael Nadal n’a pas pris le départ dont il rêvait sur terre battue. Défait successivement à Monte-Carlo et Barcelone, le Majorquin se voit confronté à un défi rare pour lui à un mois de Roland-Garros, mais pas unique : il avait déjà connu pareille situation en 2014 et 2015, avec des dénouements bien différents.

Rafael Nadal à Barcelone en 2019

Crédit: Getty Images

En 2014, il avait su rebondir

  • Son début de saison : 2 titres et 2 finales en 7 tournois
Après un exercice 2013 exceptionnel ponctué de dix titres dont deux en Grand Chelem (Roland-Garros et l’US Open), Rafael Nadal aborde 2014 en pleine confiance et avec le statut de numéro 1 mondial. Il affiche une forme resplendissante dès le premier tournoi de l’année qu’il remporte à Doha, aux dépens de Gaël Monfils. Il enchaîne avec une finale à l’Open d’Australie perdue contre Stan Wawrinka.
Après quelques semaines de repos, il décide de s’envoler pour Rio en février où il décroche son deuxième trophée de la saison sur terre battue. Puis, il repasse sur dur pour la tournée américaine, et malgré une défaite surprise au 3e tour à Indian Wells contre Alexandr Dolgopolov, il se reprend bien à Miami où seul Novak Djokovic l’arrête en finale. Une défaite plus difficile à digérer que prévu puisqu’il débute mal le printemps terrien (par rapport à ses standards) avec deux défaites en quarts de finale à Monte-Carlo et Barcelone contre ses compatriotes David Ferrer (7-6, 6-4) et Nicolas Almagro (2-6, 7-6, 6-4). Ce dernier met fin à une série de 41 victoires d’affilée de Nadal dans la cité catalane.
  • Son état physique
En finale à Melbourne en tout début de saison, Rafael Nadal se bloque le dos au début du deuxième set. Si cette blessure ne l’empêche pas de finir le match, elle l’empêche de croire en ses chances jusqu’au bout. Elle peut d’ailleurs en partie expliquer son choix de disputer Rio sur ocre en février pour effectuer un retour en douceur à la compétition sur une surface moins traumatisante. Il aborde ensuite le printemps sur terre battue dans de bonnes conditions.
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Rafael Nadal lors de sa défaite à Barcelone 2014

Crédit: AFP

  • Ce qu’il en disait après Barcelone
C’est le sport, c’est comme ça. Ce n’était pas mon jour. Il faut l’accepter et continuer à se battre. Je ne pense pas qu’il ait fait grand-chose de spécial. Pendant deux sets, je jouais mieux que lui (NDLR : Nicolas Almagro), mais je n’ai pas converti mes opportunités. Et c’est normal de perdre dans ces conditions contre un bon joueur comme lui. Il me manque un peu de rythme et de régularité pour arriver à mon meilleur niveau sur terre.
  • La suite ? Un redressement spectaculaire
Nadal ne doute pas longtemps. Il trace sa route à Madrid jusqu’à la finale où il est ultra-dominé pendant un set et demi par Kei Nishikori. Mais le Japonais, comme souvent, est trahi par son physique et finit par abandonner dans le troisième set (2-6, 6-4, 3-0 ab.). Fort de ce titre, l’Espagnol aborde le Masters 1000 de Rome avec davantage de confiance, mais s’incline face à Novak Djokovic en finale (4-6, 6-3, 6-3), son quatrième revers consécutif face au Serbe. Les deux hommes se retrouvent comme attendu en finale à Roland-Garros. Et malgré un mauvais départ, Nadal reste le maître sur la terre battue parisienne : il s’impose en quatre sets (3-6, 7-5, 6-2, 6-4).
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Rafael Nadal Roland-Garros 2014

Crédit: Panoramic

En 2015, Djokovic était trop fort

  • Son début de saison : 1 titre en 8 tournois
Rafael Nadal finit l’année 2014 sur les rotules. Blessé au poignet à l’entraînement à Toronto durant l’été, il est contraint de renoncer à l’US Open. Brièvement de retour, il doit se faire opérer de l’appendicite en toute fin d’exercice. Lorsque la saison 2015 débute, le Majorquin n’est pas prêt et le paie sur le court. Il s’incline d’entrée à Doha à la surprise générale contre l’Allemand Michael Berrer, modeste 127e joueur mondiale, puis s’incline lourdement en quart de finale à Melbourne contre Tomas Berdych (6-2, 6-0, 7-6).
Comme l’année précédente, il espère se relancer sur ocre lors de la tournée sud-américaine sur terre battue. Mais il subit une défaite inattendue contre Fabio Fognini à Rio où il défendait pourtant son titre. L’Espagnol s’impose bien à Buenos Aires dans la foulée, mais il n’y rencontre pas un joueur du top 50. Son retour sur dur est un échec : défait en quart de finale à Indian Wells par Milos Raonic, puis dès le 3e tour à Miami par Fernando Verdasco, Nadal se cherche. Et le retour sur sa terre battue chérie ne suffit pas à lui redonner confiance : si sa défaite en demi-finale à Monte-Carlo contre Novak Djokovic n’a rien d’infamant, la suivante en huitième de finale à Barcelone à nouveau contre Fognini le préoccupe beaucoup plus.
  • Son état physique
Aucune blessure majeure à signaler, du moins pas officiellement. Rafael Nadal semble aborder la saison sur terre battue européenne en pleine possession de ses moyens. Mais sa préparation hivernale tronquée par son appendicite fin 2014 a affecté ses résultats depuis le début de l’année. L’accumulation des défaites a des répercussions inédites chez lui sur le plan psychologique.
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La déception de Rafael Nadal après sa défaite face à Fognini à Barcelone - 2015

Crédit: AFP

  • Ce qu’il en disait après Barcelone
La semaine à Monte-Carlo avait été la meilleure de l’année, mais celle-ci, c’est tout l’inverse. C’est un désastre. Fabio Fognini a mieux joué que moi et il a mérité de gagner. Tant que je ne résoudrai pas le jeu en dents de scie que j’affiche cette saison, je resterai vulnérable. Mon coup droit est ma plus grande arme, mais il n’a pas été à la hauteur ni de mon classement ni de ma carrière aujourd’hui.
  • La suite ? Un manque de confiance rédhibitoire pour espérer mieux
Fidèle à sa réputation, Nadal ne désarme pas et se présente à Madrid remonté comme une pendule. Son beau parcours agrémenté de victoires convaincantes sur Tomas Berdych et Grigor Dimitrov accréditent la thèse d’un retour aux affaires. Mais le Majorquin se heurte brutalement à la réalité en finale, balayé en deux sets secs par Andy Murray (6-3, 6-2). A Rome, il subit cette fois la loi de Stan Wawrinka (7-6, 6-2) dès les quarts. Et à Roland-Garros, le format des cinq sets n’y change rien. Confronté dès les quarts de finale à Novak Djokovic, il ne résiste vaillamment qu’un set, le premier, avant de rendre les armes comme rarement sur terre battue (7-5, 6-3, 6-1).
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Novak Djokovic et Rafael Nadal à Roland-Garros, en 2015.

Crédit: AFP

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