ATP - Masters 1000 Cincinnati : Benoît Paire tombe face à Andrey Rublev au terme d'un beau bras de fer (6-2, 3-6, 6-3)
Mis à jour 21/08/2021 à 00:14 GMT+2
MASTERS CINCINNATI - Benoît Paire a tout tenté, mais il a fini par céder. L'Avignonnais, qui disputait son premier quart en Masters 1000 depuis 2013, s'est incliné face à Andrey Rublev, ce vendredi, à l'issue d'un match longtemps indécis et très plaisant à suivre (6-2, 3-6, 6-3). Il n'y a désormais plus aucun Français en lice dans l'Ohio.
Jusqu'au bout, il a tout donné. Mais Benoît Paire a fini par baisser pavillon vendredi pour son premier quart de finale en Masters 1000 depuis plus de huit ans (Rome 2013). Malgré un début de match catastrophique, l'Avignonnais, 50e joueur mondial, a tenu tête et a même fait douter Andrey Rublev, tête de série numéro 4 à Cincinnati, qui a pu toutefois asséner le coup de grâce sur un ultime ace après trois sets (6-2, 3-6, 6-3) et 1h39 de jeu. Dans le dernier carré, le Russe, qui a validé sa 40e victoire de la saison, retrouvera soit Daniil Medvedev, soit Pablo Carreño Busta.
Benoît Paire est décidément un drôle de loustic. Exaspérant en première partie de saison car usé psychologiquement par le tennis sous "bulle" (pandémie oblige), il a retrouvé l'inspiration et la joie de jouer cette semaine à Cincinnati, dans un tournoi moins soumis aux restrictions sanitaires. Il a donc pu exprimer tout son talent, se faire plaisir et enflammer le public américain. Toujours difficile à suivre néanmoins, le Français est passé complètement à côté de son début de match, cédant le premier set en 19 minutes, et a fait craindre le pire jusqu'à l'intervention du kiné qui a massé son épaule. Dès lors, il s'est transformé et a failli renverser Andrey Rublev.
Une tactique (presque) payante : Paire a privé Rublev de rythme
Paire avait déjà gagné contre un Top 10 (Denis Shapovalov) au 2e tour, le Russe ne lui faisait donc pas peur malgré son statut de numéro 7 mondial. Et à partir du moment où il a pu jouer plus relâché, il a fait peu à peu perdre son rythme à Rublev. Tant et si bien que ce dernier s'est mis à jouer à l'envers, s'entêtant à servir sur le revers magique de l'Avignonnais jusqu'à se faire breaker dans le 4e jeu du deuxième set. Un retard qu'il n'a jamais pu combler : les compteurs étaient donc remis à zéro (6-2, 3-6).
En alternant accélérations subites de revers et montées à la volée bien senties, le tout saupoudré d'amorties, Paire n'a pas autorisé son rival à imposer sa cadence du fond. Et s'il a parfois donné l'impression d'évoluer sur un faux rythme à cause de son style dilettante, il n'a jamais perdu le fil tactique de sa partie. La preuve : ce 6e jeu acharné du set décisif qui l'a vu sauver quatre balles de break pour revenir à 3-3 après 10 minutes de bataille. Il en a d'ailleurs levé les bras, ovationné par le public américain.
Mais comme face à Gaël Monfils la veille, Rublev a eu le grand mérite de maîtriser sa frustration et son intensité a eu raison de la résistance adverse. Alors qu'il avait été martyrisé dans le petit jeu la majeure partie du match, le Russe a parfaitement anticipé une énième amortie d'un Paire un peu fatigué et devenu plus prévisible. Le smash qui a suivi a offert au numéro 7 mondial le break fatidique. S'il est sorti du court vaincu, le Tricolore s'est donné le droit d'espérer des lendemains qui chantent. Et ce pourquoi pas dès l'US Open, alors que le tennis français restent sur deux Majeurs très tristes à Roland-Garros et à Wimbledon.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article