Masters Cincinnati - Après un gros combat, Fritz s'offre Rublev et file en quarts de finale

Taylor Fritz, 13e mondial, s'est qualifié jeudi pour les quarts de finale du Masters 1000 de Cincinnati, en renversant 6-7 (4/7), 6-2, 7-5 le Russe Andrey Rublev (8e), finaliste de l'épreuve l'an passé. L'Américain de 24 ans affrontera pour une place en demi-finale le Russe Daniil Medvedev, N.1 mondial et vainqueur du tournoi en 2019, tombeur du Canadien Denis Shapovalov (21e).

C'est au terme d'un troisième set d'un excellent niveau que Fritz a fini par avoir le dernier mot sur Rublev, qu'il avait notamment battu en mars, en demi-finale du Masters 1000 d'Indian Wells, avant de remporter le titre. L'Américain, qui mène désormais quatre victoires à deux dans leurs confrontations, s'est notamment appuyé sur son redoutable revers, aussi efficace pour attaquer long de ligne que pour défendre, à l'image de ce superbe lob croisé qui l'a mis en position de breaker à 5-5 dans l'ultime manche.

Plus tard dans la journée, Stefanos Tsitsipas a tenu son rang, avec une certaine aisance de son côté. Tombé d'entrée au Canada la semaine dernière, le Canadien semble se rassurer dans l'Ohio. Pour preuve, il a fait preuve de beaucoup de maîtrise pour dominer Diego Schwartzman en deux manches (6-3, 6-3) et 1h38 de jeu en huitième de finale. Pour une place dans le dernier carré, il affrontera l'Américain John Isner qui a dominé sur le fil son compatriote Sebastian Korda (7-6, 1-6, 7-6).

Contrairement à leur dernier duel épique en avril à Monte-Carlo, lors duquel Tsitsipas l'avait emporté après avoir été mené 4-0 dans le troisième set, le Grec ne s'est donc pas fait de frayeurs cette fois. Il a ainsi fait le double break d'entrée (4-0), perdant ensuite l'un de ses deux services d'avance avant de virer en tête.

Le scénario a été quasiment identique dans le second acte. Le Grec n'a connu qu'un petit accroc à 5-2 au moment de servir pour le match mais s'est rattrapé à la relance sur le jeu suivant. En tout, Tsitsipas a d'ailleurs obtenu pas moins de 14 balles de break, en convertissant cinq. Son agressivité s'est révélée payante, tandis que Schwartzman a connu un déchet trop important (33 fautes directes).

Les lendemains d'exploits ou de grandes performances sont souvent difficiles. Mais après avoir dominé Rafael Nadal en près de trois heures, Borna Coric a surfé sur sa vague de confiance et Roberto Bautista Agut n'a pu y résister. Non seulement le Croate l'a emporté, mais il a totalement dominé le 19e joueur mondial espagnol, ne lui laissant que cinq petits jeux (6-2, 6-3) en 1h20 en huitième de finale.

La première balle de Coric a été particulièrement efficace : 16 aces pour une double faute et 86 % de points gagnés derrière (31/36). Cela place le niveau développé contre un relanceur de la trempe de Bautista Agut. Cinq mois après son retour à la compétition, le Croate semble retrouver la confiance et le tennis qui lui avaient permis de flirter avec le Top 10 fin 2018 (18e).

Aussi inspiré dans ses prises d'initiative offensives qu'indébordable en défense, il a sauvé les cinq balles de break auxquelles il a été confronté, prenant un départ canon (4-0) avant de vite s'emparer de l'engagement adverse dans le second acte (6-2, 2-1) pour sceller l'affaire. Il retrouvera Félix Auger-Aliassime ou Jannik Sinner pour une place en demie.