ATP Doha - Gaël Monfils s'incline en trois sets en finale face à Rafael Nadal

Encore raté ! Gaël Monfils n'a pas amélioré son ratio catastrophique dans les finales. Le Français jouait samedi pour la 20e fois de sa carrière avec un titre en jeu. Il a subi son 16e revers. Son adversaire, il est vrai, n'était pas n'importe qui. Il a su bousculer Rafael Nadal par moments, mais il a par trop manqué de cohérence d'un bout à l'autre du match pour espérer battre le numéro un mondial, finalement vainqueur en trois sets (6-1, 6-7, 6-2) et pile deux heures de jeu.

Entre un favori, grand spécialiste des finales, et un challenger au ratio en carrière pour le moins délicat dans l'exercice, ce 11e Nadal - Monfils a débuté comme on pouvait s'y attendre : par un cavalier seul du n°1 mondial, bouclant le premier set en 23 minutes et seulement 12 points concédés à un adversaire bien trop crispé. Mais le Parisien, qui a obtenu ses deux seuls succès face à Nadal sur ce même court central de Doha, a dès l'entame de deuxième manche retrouvé la percussion et l'efficacité au service qui l'ont porté tout au long de la semaine, en particulier contre les Allemands Brands et Mayer aux tours précédents.

Malgré un échange de breaks en milieu de set, celui-ci a bel et bien été l'apanage des serveurs : 13 points perdus au total sur son service par Monfils, contre 7 par Nadal. A l'arrivée, c'est le Français qui s'est montré le plus réaliste pour empocher le deuxième set au jeu décisif, grâce à un unique mini-break (7-5). Le n°31 mondial, toujours sans entraîneur officiel, a encore eu sa chance dans l'ultime set, sur le premier jeu de service adverse. Mais une fois perdu ce jeu de 1-1 riche en échanges âprement disputés, le Français a perdu pied en commettant quatre fautes directes dans la foulée, offrant sur un plateau le break à son adversaire. L'Espagnol s'est alors inexorablement envolé vers le 61e titre ATP de sa carrière (6-1 6-7 6-2).

Pour Rafael Nadal, 2014 repart donc sur les mêmes bases que 2013... et même un peu mieux encore : jamais jusque-là le Majorquin n'avait triomphé dès le premier tournoi inscrit à son calendrier. Le message envoyé est clair : le n°1 mondial est fin prêt pour l'Open d'Australie. Gaël Monfils quant à lui pourra se satisfaire d'avoir affiché un niveau de jeu digne du Top 10 qu'il était il y a deux ans, au moment de sa blessure au genou. Après une saison 2013 débutée au-delà du Top 100 et achevée aux portes des têtes de série en Grand chelem, le Français assure là sa présence parmi les 32 premiers mondiaux : nul doute que cela va en rassurer plus d'un de ne pas voir ce Monfils-là rôder dans les parages du premier ou du deuxième tour à Melbourne.