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ATP 250 Doha : Corentin Moutet sur sa semaine sensationnelle : "Je m'en rappellerai toute ma vie"

Simon Farvacque

Publié 11/01/2020 à 20:33 GMT+1

ATP DOHA - Ce n'est pas un acte de naissance pour Corentin Moutet, qui a déjà fait vibrer Roland-Garros l'an passé notamment. Mais c'est un cap sportif notable. Le Français de 20 ans a joué sa première finale sur le circuit ATP samedi au Qatar, à l'issue d'une semaine durant laquelle il aura enchaîné les grosses performances. Une semaine qu'il imagine inoubliable et dont il devra tirer des leçons.

Corentin Moutet, incrédule après sa victoire en demi-finale à Doha face à Stan Wawrinka

Crédit: Getty Images

Milos Raonic, Fernando Verdasco, Stanislas Wawrinka. On fait pire comme tableau de chasse pour s'offrir une première finale sur le circuit ATP. Ce tableau de chasse, c'est celui de Corentin Moutet, qui a fini par tomber à Doha (ATP 250), samedi lors du dernier acte face à Andrey Rublev (6-2, 7-6). Mais le Français de 20 ans a vécu au Qatar une semaine fondatrice dans sa carrière.
"Cela a été une semaine incroyable pour moi, je m'en rappellerai toute ma vie" a déclaré Moutet, qui atteindra lundi le meilleur classement de sa carrière (71e). Pas de place pour la déception pour celui qui est passé par les qualifications ici à Doha, tant il s'est senti dominé par Rublev, tête de série N.2 du tournoi : "Mon adversaire a été trop fort. Il faut encore que je progresse."
Progresser, cela passe par des journées comme celle de vendredi, qui a vu Moutet enchaîner deux matches en trois sets, qui plus est face à deux grands noms du circuit (victoires 6-4, 4-6, 6-4 face à Verdasco et 3-6, 7-5, 6-3 face à Wawrinka). Cela passe, aussi, par une bonne gestion des émotions. Samedi, c'est en partie ce qui lui a manqué. Plusieurs fois, il s'est invectivé, adoptant une attitude négative.
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Corentin Moutet (Doha 2020)

Crédit: Getty Images

Petite scène, grands enseignements

Moutet n'a pas attendu Doha pour faire parler de lui. Que ce soit grâce à son parcours à Roland-Garros enthousiasmant l'an dernier (3e tour) ou au tempérament qu'il a affiché lors du dernier tournoi de Bercy, avant d'affronter Novak Djokovic ("je ne l'ai pas vu jouer mille fois" avait-il déclaré au sujet du Serbe). Mais la semaine qu'il vient de vivre, plus confidentielle pour le grand public, est au moins aussi porteuse. Il y a découvert une autre pression, celle de tutoyer un premier titre. Et il n'a pas réussi à prendre le dessus sur celle-ci.
Cet aspect mental est sans doute un des axes de travail qui attendent Corentin Moutet et son entraîneur Laurent Raymond, qui l'avait déjà coaché il y a quelques années et avec qui il entame une nouvelle collaboration. Un travail qui pourra s'effectuer dans la sérénité, tant Moutet a lancé sa saison 2020 sur des bases solides.
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