ATP DOHA - Battu au 1er tour par Matteo Berrettini, Novak Djokovic ne cherche pas d'excuses : "Il a juste été meilleur"

Un p’tit tour et puis s’en va. Nous ne sommes que mardi et Novak Djokovic a déjà quitté le tournoi en simples de Doha, battu dès son entrée en lice au premier tour par Matteo Berrettini (7-6 (4), 6-2). Un temps au contact, le Serbe a nettement laissé son adversaire prendre le contrôle de la rencontre après l’issue du tie-break de la première manche pour finalement s’incliner sur un score aussi brutal que surprenant : sa dernière élimination au premier tour d’un tournoi ATP date du tournoi de Brisbane 2009, face à Ernest Gulbis. 

Assez vite, une explication s’avançait : c’était le premier match en compétition du Serbe depuis son abandon en demi-finale de l’Open d’Australie face à Alexander Zverev, lorsque sa cuisse gauche l’avait contraint à jeter l’éponge. Sauf que non. "Je n’ai eu aucune douleur, aucune gêne. J’ai juste été surpassé par un meilleur adversaire que moi aujourd’hui, a reconnu l’homme aux 24 Majeurs en conférence de presse après la rencontre. Oui, je n’ai pas joué au niveau désiré, et cela pourrait être dû au fait que je ne me déplace pas comme je veux. Mais j’ai joué sans douleur, donc il n’y a aucune excuse de ce point de vue."

Plutôt que de chercher la raison de cet échec extraordinairement précoce pour ‘Nole’, il faut d’abord regarder de l’autre côté du filet. S’y trouvait un colosse, Matteo Berrettini, de retour à son meilleur niveau pendant 1h35 de jeu. Porté par une mise en jeu retrouvée (75% en première balle), celle qui lui avait permis d’atteindre la finale de Wimbledon en 2021, l’Italien a évolué à son meilleur niveau, tirant un trait sur son début de saison morose (1 victoire en 3 tournois). "Il était juste le meilleur joueur. Je crois qu’il a livré une ‘master-class’ tactiquement, pour être honnête, et il a très bien servi. C’est juste une victoire très méritée pour lui", a détaillé le Serbe, très classe.

Toujours prompt à reconnaître le mérite de son adversaire dans la défaite, Novak Djokovic s’est donc appliqué à saluer le grand match du 35e mondial qui lui tenait tête ce mardi. Mais l’attitude du Serbe tout au long de la rencontre, et particulièrement dès que la rencontre a commencé à lui échapper en début de deuxième manche, laissait voir que la victoire comptait certainement un peu moins que les sensations. 

Une blague à Mohamed Layani par-ci, un petit sourire après un superbe point remporté par Berrettini par-là ; jusqu’à la poignée de main, le Serbe est resté détendu. "J’essaie de prendre toujours soin de mon corps au quotidien mais c’est plus compliqué, philosophait-il après le match. Je fais au mieux au vu des circonstances." La remise sur pied, puisque c’est de cela dont il semble s’agir pour le Serbe, va continuer à Doha cette semaine : il est aligné en doubles avec Fernando Verdasco, à qui il a fait cadeau de sa participation avant la retraite. En douceur.