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Djokovic défend Murray

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/03/2008 à 15:20 GMT+1

Novak Djokovic n'a pas hésité à mettre son grain de sel dans la petite polémique qui a suivi la victoire d'Andy Murray sur Roger Federer. Selon le Serbe, qui soutient l'Ecossais et sa façon de jouer, le Suisse est sous pression.

"Honnêtement, vu les résultats de ce début de saison, et vu le style des deux joueurs (Federer et Murray) et la rapidité du court, je n'ai pas été étonné du résultat. Je m'attendais à une victoire de Murray", Novak Djokovic n'a jamais eu peur de prendre parti. Après les déclarations de Roger Federer, battu par Andy Murray, mais très critique envers l'Ecossais, le Serbe a exprimé avec retenue mais non sans ambition, que l'hégémonie du Suisse était en danger. Novak a toujours fait savoir qu'il voulait la place de N.1 mondial. Sur le court, il a marqué des points en accrochant Federer à l'US Open, puis en le battant à l'Open d'Australie. Devant les micros, il vient encore de se positionner en première ligne :
"Je ne pense pas que Roger aime quand les balles reviennent trop souvent, et il semble évident qu'Andy Murray sait le faire avec style : il sait ce qu'il faut faire au bon moment. Avec le temps, on apprend de plus en plus comment jouer Federer, alors, après les récents résultats, de plus en plus de joueurs savent qu'ils peuvent obtenir des résultats face à lui"... Ça, c'est fait.
Novak Djokovic, qui n'a pas hésité à participer par téléphone à une manifestation nationale contestant l'indépendance du Kosovo, est un joueur et un homme de convictions. Ses prises de paroles pouvaient être prises à la légère quand il n'avait pas encore gagné le moindre titre majeur, mais depuis un an (sa finale à Indian Wells et sa victoire à Miami), il ne cesse de proposer son plus beau profil, celui de concurrent direct à Roger Federer. Qu'il compte deux victoires lors de ces trois dernières rencontres avec le Suisse (au total : cinq défaites et deux victoires), exactement comme Andy Murray, n'est pas une coïncidence.
La nouvelle donne, entre "pousse-caoutchouc" et panache ?
La nouvelle génération a grandi dans l'ombre des coups de génie de Federer. Seule la précocité exceptionnelle de Rafael Nadal, qui n'a qu'un an de plus que Djokovic et Murray, a su "protéger" le circuit d'un éblouissement total. Le point commun entre ces trois joueurs, c'est leur polyvalence et leur capacité à ramener la balle ou à contrer à bon escient en coup droit comme en revers. Soit ce que Roger Federer stigmatisait après sa défaite lundi soir. Lui qui a bâtit son pouvoir sur un tennis de luxe, alternant la majesté de l'inspiration et la rationalité de l'analyse, le voilà confronté à un problème nouveau : la multiplication des adversaires du type Nadal, sur toutes les surfaces. Sans complexes, capables de le faire jouer sur des registres qu'il maîtrise moins (pour aller vite : le combat pour Nadal, les variations pour Djokovic et le rythme pour Murray). C'est Nadal lui-même qui a confirmé cette nouvelle "donne" mardi soir :
"La défaite de Federer face à Murray n'est pas une grosse surprise. Murray joue top 5 et Roger, qui n'a pas beaucoup joué, n'était pas à son meilleur niveau. Je pense qu'il est impossible d'être à fond tous les mois. Vous devez savoir que le niveau se resserre vraiment. C'est devenu impossible que Roger fasse ce qu'il a fait lors des quatre dernières années quand il ne perdait quasiment jamais (15 défaites depuis 40 mois, dont 11 lors des douze derniers)." Federer verrait donc en ses meilleurs adversaires du moment des "laborieux", des "pousse-caoutchouc"... Flatterait-il avec autant de facilité les Mario Ancic, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet si ces derniers le bousculaient avec panache ?
>Roger Federer est-il de mauvaise foi quand il critique Andy Murray ?
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