Daniil Medvedev écrase Andrey Rublev en finale (6-2, 6-2) et décroche son 3e titre de la saison

Il a retrouvé son mojo. Pour la troisième semaine consécutive sur le circuit, Daniil Medvedev s'est adjugé le trophée samedi, cette fois à Dubaï, après Rotterdam et Doha. Le Russe n'a pas eu d'états d'âme pour administrer une petite correction à son compatriote et tenant du titre Andrey Rublev en deux sets (6-2, 6-2) et 1h08 de jeu seulement en finale. Il lui ravira la 6e place mondiale lundi prochain au classement grâce à cette 14e victoire consécutive. Après des mois de flottement, l'ex-numéro 1 mondial est de retour à son meilleur niveau.

Son succès probant face à Novak Djokovic en demi-finale avait fait de lui le premier joueur à faire tomber le Serbe en 2023 et le favori logique de la finale. Et Daniil Medvedev n'a pas eu le moindre problème à assumer sur le court ce samedi. En totale maîtrise de son tennis et en pleine confiance, il a réalisé une véritable démonstration, ne laissant pas le moindre espoir à Andrey Rublev de conserver son bien aux Emirats arabes unis. A Dubaï, il a ainsi conquis son le 18e titre de sa carrière... dans une 18e ville différente.

Cette statistique insolite ne saurait faire perdre de vue l'essentiel : l'impression laissée par Daniil Medvedev sur le court. Indébordable, il est redevenu le "mur" qui écoeure ses adversaires les uns après les autres. Contraint de partir au combat sur chaque point, Andrey Rublev n'a jamais trouvé l'ombre du début d'une faille. Breaké dès le troisième jeu, il a souffert le martyre sur ses secondes balles, ne parvenant à remporter que 29 % des points (6 sur 21) derrière. Son compatriote ne lui a rien donné : 2 minuscules fautes directes dans le premier set, 8 sur l'ensemble de la partie.

Et sur ses propres engagements, Medvedev a été royal. Il n'a pas eu la moindre balle de break à négocier, n'abandonnant que 8 points sur son service. Pour ce faire, il a pu s'appuyer sur un gros pourcentage de premières balles (73 % et 9 aces), mais aussi et surtout sur sa capacité à dicter l'échange. Agressif en coup droit, redoutable en revers surtout dans une zone courte croisée qui a mis Rublev au supplice. Novak Djokovic avait d'ailleurs tressé les louanges de ce coup que le grand Daniil a su rediriger le long de la ligne à l'envi et avec une aisance déconcertante.

Si sa position reculée à la relance a pu permettre à Rublev d'enchaîner avec succès quelques services-volées, le manque d'adresse de ce dernier au filet l'a pénalisé dans les moments de tension. Et Medvedev a encore bluffé par sa vitesse de déplacement, sa capacité à sanctionner les quelques volées et amorties douteuses de son compatriote et la constance de sa longueur de balle. Il débarquera aux Etats-Unis avec le vent dans le dos pour les premiers Masters 1000 de l'année : 2023 est donc bien partie pour être la saison du renouveau pour lui.