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ATP Finals - Taylor Fritz : "Quand Novak Djokovic a joué cette année, c'était le meilleur sans aucun doute"

Maxime Battistella

Mis à jour 20/11/2022 à 16:46 GMT+1

ATP FINALS - Battu par Novak Djokovic en demi-finale du Masters (7-6, 7-6) mais loin d'être ridicule samedi, Taylor Fritz n'a pas caché sa frustration quant au résultat et à la tournure des événements notamment dans le second set. Mais l'Américain a aussi sportivement reconnu l'excellence de son adversaire qu'il considère toujours comme le patron du circuit.

Fritz a rivalisé mais Djoko a surgi quand il le fallait : le résumé

En six duels, il n'a toujours pas trouvé la clé. Mais ce samedi après-midi au Pala Alpitour, Taylor Fritz a regardé Novak Djokovic dans les yeux, croyant fermement en ses chances. Cela n'a malheureusement pour lui pas suffi, mais l'Américain n'a pas à rougir de sa performance et plus globalement de son tournoi. Remplaçant de dernière minute du numéro 1 mondial Carlos Alcaraz blessé aux abdominaux, il a plus que fait honneur à cette opportunité en atteignant les demi-finales pour sa première participation.
Mais comme l'appétit vient en mangeant et que Fritz a bien senti que son adversaire n'évoluait pas à son tout meilleur niveau, il repart de Turin avec un léger goût amer dans la bouche. "Là, je suis extrêmement déçu par le match. Je suis d'autant plus contrarié par les choses qui arrivent dans un match et que je ne peux pas contrôler. Oui, je parle de la personne qui a essayé intentionnellement de me faire rater… Mais je suis sûr que dans deux semaines, je considérerai que c'est un bon tournoi", a-t-il avoué en conférence de presse.
D'une certaine manière, j'ai merdé et il n'y a rien à faire
Et pour cause, Fritz avait un break d'avance dans un second acte qu'il maîtrisait, jusqu'au moment de servir pour remettre les compteurs à zéro à 5-4, 30/30. Une balle courte s'est alors présentée qu'il s'apprêtait à accélérer en revers long de ligne. Mais un peu avant l'impact, un spectateur s'est mis à crier, affectant légèrement la concentration de l'Américain qui a expédié son coup dans le filet. De quoi se prendre la tête dans les mains et hurler sa frustration vers les tribunes. Aurait-il alors aimé que le règlement lui accorde une seconde chance ? L'Américain a réfléchi sur le sujet avec honnêteté et lucidité.
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"Le plus fort, le plus complet, le plus redouté" : pourquoi Djokovic est toujours le boss

"Mais que voulez-vous faire ? Si vous instaurez une règle qui oblige à rejouer le point, le gars va juste se mettre à hurler quand je serai sur le point de gagner, et il faudra alors rejouer à nouveau. Ça va arriver d'une manière ou d'une autre. Je ne peux pas m'attendre à ce que mon adversaire dise, 'rejouons le point'. Dans cette situation, je ne peux pas dire que je le ferais non plus. Je ne peux pas m'attendre à ce que quelqu'un agisse différemment. Je ne sais pas quoi dire. C'est ce qui rend les choses encore plus frustrantes. D'une certaine manière, j'ai merdé et il n'y a rien que l'on puisse y faire", a-t-il considéré.

Il y a Djokovic et les autres

Voici quasiment deux ans lors d'une défaite en cinq sets contre le même Djokovic à l'Open d'Australie, Taylor Fritz s'était montré moins magnanime, doutant ouvertement de la réalité de la blessure aux abdominaux de son adversaire. Mais depuis, l'Américain a progressé et est plus conscient de ses forces comme de ses faiblesses. Il le sait, le Serbe n'est pas responsable de son malheur sur ce fameux point. Ou plutôt il en est responsable, mais parce qu'il est tout simplement encore trop fort pour lui, même diminué. Et le Californien n'a eu aucun mal à le reconnaître.
"Quand Novak a joué en 2022, il a été le meilleur joueur. Aucun doute là-dessus. Quand il n'a pas joué, ce qui a eu lieu pendant une grande partie de l'année, il y a eu beaucoup de résultats différents. Parce que quand on l'enlève de l'équation, je pense que tout le monde se tient dans un mouchoir de poche. Tout va alors se jouer sur la forme du moment et les conditions de jeu", a-t-il encore observé.
Fritz confirme ainsi l'évidence pour tous ceux qui suivent le cirque tennistique attentivement : bien que numéro 5 mondial virtuel, Djokovic reste le patron du circuit, non seulement par son niveau de jeu, mais aussi par la crainte qu'il inspire encore à ses adversaires. Celle qui, par exemple, a encore un peu tendu le bras du Californien au moment d'égaliser à une manche partout.
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