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Alcaraz - Djokovic : Vivement la grande explication

Laurent Vergne

Mis à jour 20/03/2023 à 16:28 GMT+1

Novak Djokovic avait laminé la concurrence à l'Open d'Australie. Mais Carlos Alcaraz n'était pas là. A Indian Wells, ce fut au tour du jeune Espagnol de se promener, y compris dimanche en finale contre Daniil Medvedev. Cette fois, c'est "Nole" qui manquait à l'appel. Tôt ou tard, il faudra bien que ces deux-là se recroisent, alors que leur unique duel remonte à bientôt un an.

Alcaraz au top, Medvedev fait flop : la finale a tourné court

Ce début d'année 2023 ne manque ni d'intérêt ni de passion. Il aura surtout délivré une double confirmation : Novak Djokovic, vainqueur du premier Grand Chelem de la saison, reste le boss. Carlos Alcaraz, fraîchement couronné dans le tout premier Masters 1000 du calendrier, est sans doute pour l'heure le plus à même de le concurrencer. Le classement ATP ne dit pas autre chose. Depuis un bon semestre, c'est "un coup toi, un coup moi" entre ces deux-là pour ce qui est de la place de numéro un mondial.
Depuis la victoire de Rafael Nadal à Roland-Garros, tout ou presque tourne autour de la légende serbe et du jeune crack venu d'Espagne. Wimbledon ? Victoire de Djokovic. US Open ? Triomphe d'Alcaraz. Open d'Australie ? Re-Djokovic. Le fait qu'ils aient fait main basse sur les deux trophées les plus importants de ce début de campagne est révélateur. Malheureusement, si ce duo domine le tennis masculin, c'est une lutte à distance que se livrent le "Djoker" et "Carlitos".

Une rivalité qui relève plus du fantasme que de la réalité

S'il y a un regret à formuler, il se situe dans ce paradoxe, né des circonstances. Djokovic et Alcaraz ne demandent pas mieux que de s'expliquer frontalement, et nous formulons tous le même vœu. Or, jusqu'ici, ce qui devrait constituer la grande rivalité actuelle du tennis relève plus du fantasme que de la réalité. Ils n'ont croisé le fer qu'une seule fois jusqu'à présent. C'était à Madrid, il y a bientôt un an déjà, au cours d'une demi-finale (remportée en trois sets, 6-7, 7-5, 7-6 par Alcaraz) si épique qu'elle rend encore plus dommageable l'absence prolongée de leurs tant attendues de retrouvailles.
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Un combat titanesque, Alcaraz survolté : revivez la fantastique demi-finale

Depuis ce superbe mais solitaire duel, chaque grand moment vécu par l'un s'est accompagné de l'absence de l'autre. Djokovic n'a pu jouer ni à Flushing Meadows ni à Indian Wells en raison de sa non-vaccination contre le Covid-19. Alcaraz, lui, a renoncé au dernier moment à l'Open d'Australie pour cause de blessure. Il avait également dû renoncer au Masters, point final d'un automne qui avait coïncidé avec le nouveau rush au sommet de "Nole", quand lui-même tirait la langue et traînait la patte.
Pour être le meilleur, il faut battre les meilleurs
Les deux leaders du classement mondial ont donc eu peu d'occasions de se retrouver ces derniers mois, y compris sur des terrains moins prestigieux. Lors du récent mois de février, Djokovic avait choisi Dubaï, à des milliers de kilomètres de la rentrée sud-américaine d'Alcaraz. "Je veux jouer contre les meilleurs joueurs du monde. Car pour être le meilleur, il faut battre les meilleurs", avait soufflé le prodige murcien samedi à la veille de la finale d'Indian Wells, avant d'ajouter : "Et je crois que Daniil est le meilleur joueur en ce moment".
C'est incontestable sur les dernières semaines, ou du moins cela l'était jusqu'à la boucherie de ce dimanche, mais personne n'ignore que le meilleur, dans l'absolu, c'est Djokovic. Personne, et surtout pas Alcaraz. "Ça signifie beaucoup pour moi de retrouver la place de numéro 1 mondial. C'était un objectif. Mais honnêtement, je ne dirais pas que c'était facile, mais c'était plus facile parce que Djokovic ne jouait pas", a-t-il admis après sa victoire au micro de Tennis Channel.
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"Redevenir numéro un, ça signifie beaucoup pour moi"

La réalité est bien celle-ci : si nous avons tous envie de voir les deux premiers mondiaux se confronter, ils en ont eux besoin. Alcaraz a besoin de Djokovic parce que c'est la toute dernière pièce qui manque à sa légitimité sur le chemin du succès. Non qu'il ne soit pas crédible, il a trop montré depuis un an pour lui faire ce procès. Mais claquer un titre de premier plan en battant en finale Djokovic, cela aurait encore une autre allure que d'y battre Casper Ruud, ou même Daniil Medvedev.

Beaucoup de questions en attente de réponses

La situation est certes différente pour le champion de Belgrade, mais un tel défi ne pourrait que lui faire du bien. Le dernier Open d'Australie, y compris sa finale, a encore témoigné des difficultés voire de l'incapacité de la quasi-totalité de la jeune génération à rivaliser avec lui sur les plus grandes scènes. Tout indique que Carlos Alcaraz a l'étoffe pour le faire. Il ne s'agit pas de dire que le protégé de Juan Carlos Ferrero l'aurait dominé sur la Rod Laver Arena, mais que la menace eut été d'une autre nature que celle proposée par un Andrey Rublev, un Tommy Paul ou même un Stefanos Tsitsipas.
Entre eux, beaucoup de questions en attente de réponses. Ce que nous a refusé l'été, l'automne et l'hiver, espérons que le printemps terrien nous l'offre à nouveau. Compte tenu de leurs positions respectives au classement, numéro un et/ou numéro deux selon les semaines et leurs absences, ce ne sera à court terme que dans une finale. En Masters 1000 ou, mieux encore, à Roland-Garros, cela aurait une allure certaine. De quoi nous faire oublier ces trop longs mois d'attente. Même si qui vous savez aimerait bien la voir durer au-delà du Grand Chelem parisien...
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Alcaraz, la synthèse de Nadal, Djokovic et Federer ?

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