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Indian Wells : Carlos Alcaraz domine Jannik Sinner (7-6, 6-3) en demi-finale et rejoint Daniil Medvedev en finale

Maxime Battistella

Mis à jour 19/03/2023 à 09:15 GMT+1

INDIAN WELLS - Carlos Alcaraz a tenu son rang samedi à Indian Wells. Dans une seconde demi-finale qui sentait la poudre face à Jannik Sinner, six mois après leur quart de finale épique à l'US Open, l'Espagnol a été le plus efficace et solide dans les moments-clés pour l'emporter en deux sets (7-6, 6-3). Dimanche, il jouera pour le titre et un retour sur le trône face à Daniil Medvedev en finale.

Beau spectacle, grand Alcaraz : sa démonstration face à Sinner

Tommy Haas peut se réjouir. En l'absence de Novak Djokovic, le directeur du tournoi d'Indian Wells verra la meilleure affiche possible conclure le premier Masters 1000 de l'année. Samedi, Carlos Alcaraz, tête de série 1, a rejoint en finale l'homme à battre du moment, Daniil Medvedev et ses 19 victoires d'affilée. Pour ce faire, le prodige de Murcie a encore épaté en maîtrisant Jannik Sinner, 13e au classement ATP, en deux manches (7-6, 6-3) et 1h51 de jeu. Pour la troisième fois de sa carrière, le jeune Espagnol jouera pour un titre en Masters 1000, avec une reconquête possible de la place de numéro 1 mondial en cerise sur le gâteau.
Le choc n'a atteint ni l'intensité, ni la qualité, ni le suspense de leur duel d'anthologie à Flushing Meadows voici six mois. Comment aurait-il pu d'ailleurs vu la différence de format (trois sets gagnants au lieu de cinq) ? Mais Carlos Alcaraz et Jannik Sinner n'ont pas déçu pour autant. Car si cela n'a été que par séquences, la violence et la cadence des échanges ont été parfois époustouflantes ce samedi, rappelant à quel point le tennis avait de beaux jours devant lui avec ces deux-là. Cette fois, néanmoins, l'Espagnol a pris plus nettement l'avantage, surtout par sa capacité à mieux gérer les points fondamentaux.

Sinner a raté le coche en fin de premier set

Il y a surtout eu un tournant, en fait. Ce fut le gain du premier set. Car si le score final laisse supposer une supériorité claire d'Alcaraz, il n'en a rien été dans cet acte inaugural. Oui, l'Espagnol a bien breaké le premier (4-2), faisant souffrir le martyre Sinner sur ses secondes balles. Mais l'Italien s'est vite rebellé, marquant 11 points consécutifs pour reprendre l'avantage (4-5). Plus compact dans ses frappes, il a imposé une cadence infernale à l'échange qui a considérablement gêné Alcaraz. A tel point que ce dernier a principalement tenu grâce à sa première balle dans la seconde partie de cette première manche, sauvant même une balle de set sur son service à 5-6.
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Echange supersonique et lob ahurissant pour conclure : le point de mutant d'Alcaraz

Visiblement nerveux, en dialogue constant avec son clan en début de tie-break, il a néanmoins su transformer cette énergie négative en moteur pour retrouver de l'intensité dans ses coups et son petit jeu de jambes. Et s'il a été moins expressif de l'autre côté du filet, Sinner ne s'en est pas moins tendu pour autant. A 5 points à 4, Alcaraz a trouvé une défense dont la longueur a surpris son rival qui se voyait déjà égaliser. En frappant en reculant, il est parti à la faute, offrant deux balles de set à l'Espagnol. Et ce dernier n'a, lui, pas laissé passer sa chance d'un coup de fusil en revers croisé gagnant.

Alcaraz, un répertoire toujours aussi impressionnant

Ce coup de fusil s'est transformé en coup sur la tête de Sinner. Mené d'un set, l'Italien n'a pas eu le temps de s'en remettre, concédant le break d'entrée de second set (7-6, 3-0). En enfonçant ainsi le clou, Alcaraz a prouvé une fois de plus qu'il faisait partie des spécimens rares du circuit, dans le sillage de la grande époque d'un "Big 3" jamais plus dangereux que lorsqu'il menait au score. Relâché, le Murcien a pu se montrer plus créatif sur le court, multipliant les séquences amorties-lobs, dont l'une phénoménale pour confirmer son avantage justement.
Aussi explosif en attaque qu'impressionnant en défense, il a aussi émerveillé par sa lucidité tactique avec quelques montées à contre-temps et retours-volées bien sentis. Sinner a eu le mérite de s'accrocher jusqu'au bout, mais a dû s'incliner face à tant d'assurance et de variations au service : à plat, kické extérieur ou au corps, Alcaraz lui aura tout fait. Reste à savoir désormais si le protégé de Juan Carlos Ferrero est déjà assez fort pour terrasser l'invincible du moment, Daniil Medvedev. Une chose est certaine : cette finale fait saliver d'avance.
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