ATP Queen's - La nouvelle perf' : Adrian Mannarino sort Taylor Fritz (6-4, 7-6) au 2e tour

Le gazon lui va si bien. Fidèle à sa réputation de coupeur de têtes sur la surface, Adrian Mannarino en a accroché une nouvelle à son tableau de chasse jeudi au Queen's. Une semaine après avoir terrassé Daniil Medvedev à 's-Hertogenbosch, le Français de 34 ans a parfaitement tissé sa toile pour y enfermer l'Américain Taylor Fritz, numéro 8 mondial, battu en deux manches (6-4, 7-6) et 1h38 de jeu au 2e tour. Grâce à cette 10e victoire contre un Top 10 en carrière, il défiera l'Australien Alex de Minaur, tombeur facile de Diego Schwartzman (6-2, 6-2), en quart de finale.

Les années passent et Adrian Mannarino reste un sacré problème à résoudre pour ses adversaires sur herbe. A tel point que Taylor Fritz n'y est pas parvenu jeudi, hypnotisé comme tant d'autres par le rythme si particulier et les trajectoires si rasantes du gaucher tricolore. Incapable d'imposer sa propre cadence malgré ses qualités de puncheur, l'Américain a subi la plupart du temps comme les statistiques l'ont confirmé (27 coups gagnants à 19 pour le Français). Comble de frustration pour lui : il a déposé les armes sur une ultime double faute, brisant sa raquette dans la foulée.

Mannarino convertissait là, enfin, sa 4e balle de match dans un tie-break qui aurait pu mal tourner après avoir manqué les trois premières. Mais loin de paniquer, le 46e joueur mondial a continué de prendre l'initiative à l'image d'un coup droit gagnant long de ligne pour obtenir sa dernière opportunité finalement saisie. Bluffant dans sa capacité à couper les trajectoires pour prendre de vitesse son adversaire, il avait construit sa victoire par un premier break à 3-3, puis un second à 4-4 (il s'était fait débreaker entre temps) dans le premier set.

Toujours devant, pas atteint par les retours de flamme adverses, Mannarino n'est jamais sorti de sa bulle, dominateur en fond de court et très performant à la relance. Autre motif de réjouissance : il n'a pas trop puisé dans ses réserves d'énergie comme ce fut le cas la semaine dernière lors de son succès contre Medvedev. Il a donc des raisons de croire au dernier carré, même si son prochain adversaire Alex de Minaur, vainqueur expéditif aussi d'Andy Murray cette semaine, est en pleine forme.