Carlos Alcaraz, sacré au Queen's : "Je ne vais pas dire que j'ai gagné le tournoi parce que j'étais à Ibiza mais…"

Sacré au Queen's ce dimanche après sa victoire sur Jiri Lehecka, Carlos Alcaraz a continué sur sa lancée des dernières semaines. Fidèle à sa méthodologie, l'Espagnol avait pris le parti de déconnecter après son sacre à Roland-Garros. Ceci avait fait couler beaucoup d'encre les dernières semaines, notamment après le documentaire Netflix qui lui était consacré. Mais il se connaît mieux que personne.

18 aces et une sacrée maestria : comment Alcaraz a dompté Lehecka

Video credit: TNT Sports

Il fallait un fil rouge narratif, une pointe de dramatique dans un récit ultra-positif : le documentaire Netflix autour de Carlos Alcaraz ("Carlos Alcaraz, My Way") ne pouvait décemment pas se contenter d'énumérer tous les accomplissements tennistiques de l'Espagnol avant son 22e anniversaire. Il fallait une faille, elle fut toute trouvée : adepte des soirées et revendiquant sa liberté en dehors du court pour décompresser, "Carlitos" est un prodige qui risque de se consumer.
Une phrase, prononcée par Juan Carlos Ferrero, avait fait parler : "Son approche du travail et des sacrifices à faire est différente de la nôtre. Tellement différente qu'elle me fait parfois douter et je ne sais pas si c'est comme ça qu'on devient le meilleur joueur de l'histoire". Bien que scénarisée, la série avait placé la vie intime – au sens, en dehors des courts – d'Alcaraz au centre des débats jusqu'à Roland-Garros. Et puis…
Effacés par sa finale épique face à Jannik Sinner, les commentaires ont ressurgi, avec de grands sourires, au moment d'évoquer les festivités organisées pour son sacre. Une fiesta XXL à Paris et puis Ibiza pour quelques jours. Résultat, à son arrivée à Londres en début de semaine, il n'avait "aucune attente", comme il l'a expliqué en conférence de presse. Avant de finalement remporter la mise ce dimanche face à Jiri Lehecka (7-5, 6-7, 6-2).
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Alcaraz, le génie de l’adaptation sur gazon

Video credit: Eurosport

Transition express

"Mon objectif était de jouer deux, trois matches, de me sentir à l'aise dans mes mouvements sur l'herbe et d'avoir des points de repère pour la suite, savoir ce sur quoi je pouvais bosser", a-t-il avoué. La liste est finalement courte : son service est devenu une arme inattendue sur gazon (18 aces ce dimanche !), sa mobilité reste hors norme et son toucher fait toujours autant de dégâts sur gazon. "Ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir réussi à progresser chaque jour, a-t-il encore détaillé. Entre le premier jour et aujourd'hui, j'ai l'impression d'être un joueur différent sur cette surface".
Au final, cette virée ibérique n'aura aucun autre effet que celui d'offrir au champion un repos bien mérité. C'est d'ailleurs le titre de son documentaire qui est le plus fidèle au contenu : "A mi manera". À sa manière, Alcaraz trace son sillon et assume ses besoins : pour supporter la pression qui l'entoure, il a besoin de sas de décompression.
"Ibiza a été très utile pour moi, a-t-il insisté dimanche à l'heure d'évoquer sa "préparation" au tournoi londonien. Je ne vais pas dire que j'ai gagné le tournoi parce que j'ai été là-bas, mais je savais que je ne pourrais pas rentrer à la maison. […] Donc ça m'a aidé à oublier que j'étais un joueur de tennis pendant un temps, de profiter avec mes potes, me marrer pour revenir sur le court avec plus d'énergie. Ça me permet d'avoir faim en revenant, d'avoir envie de rejouer vite et de gagner".
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Carlos Alcaraz, Queen’s 2025

Crédit: Getty Images

J'ai eu de sacrées critiques quand j'ai perdu à Miami
A priori, ça marche. Depuis sa sortie prématurée à Miami, il reste sur une dynamique ahurissante de 27 victoires pour 1 défaite, avec cinq titres à la clé, dont un Majeur. D'ailleurs, c'est à l'issue du tournoi en Floride que sa saison a vraiment démarré. "J'ai eu de sacrées critiques quand j'ai perdu à Miami, a-t-il dévoilé. Au lieu de m'entraîner, j'ai fait une pause pour aller à Cancun en famille. Plein de gens ont commencé à dire : 'c'est quoi son problème, il perd au premier tour et ne s'entraîne pas ?'"
De ces commentaires, Alcaraz a tiré le meilleur. Parce que la principale qualité d'un champion, c'est d'abord de se connaître par cœur. "C'était la clé en réalité, d'avoir cinq ou six jours sans toucher la raquette, de ne pas aller sur le court, a-t-il encore argumenté. Juste être en vacances en famille, à déconnecter, à repenser à ce que j'aurais pu mieux faire. C'est après Cancun que j'ai retrouvé la flamme, que j'ai recommencé à aimer le tennis, à aller sur le court et à combattre à nouveau." De quoi se pointer à une semaine de Wimbledon avec une confiance surboostée et tous les signaux au vert. Difficile de dire que la méthode n'est pas bonne…
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Même Bautista Agut a apprécié : la succulente volée d'Alcaraz pour clore le premier set

Video credit: Eurosport


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