Ugo Humbert, une attelle pour une blessure improbable : "En sortant de la douche, j'ai glissé et j'ai entendu un gros crac"
Ugo Humbert est un courageux et un combattant et il l'a encore prouvé ce mardi à Monte-Carlo. Après son retrait du tournoi de double, le Français s'est présenté avec un sacré bandage à la main droite face à Alexei Popyrin avant de finalement céder en trois sets (3-6, 7-6, 6-4). Le Français s'est cassé la main à Nîmes, seul, en sortant de la douche. Improbable et handicapant.
Humbert s'encourage au changement de côté : "Allez, je suis avec toi man"
Video credit: Eurosport
C'est le propre des tournois de premier plan où chaque info, chaque indice visuel, se transforme en rumeur. Lundi, le retrait d'Ugo Humbert du tournoi de double avait laissé planer le doute quant à sa participation en simple. Ce mardi, il était bien là, sur le court EA de Massy à l'heure prévue mais avec un sacré bandage à la main droite.
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"J'avais l'autorisation du médecin mais…". Tout est dans la nuance : oui, Humbert a défendu ses chances comme un lion, ne passant pas loin d'une qualification dans le deuxième set. Mais les dés étaient déjà pipés. Car le Français s'est présenté avec une "fracture sur le cinquième métacarpe", comme il l'a expliqué à notre micro.
Blessé à cause d'une table de nuit...
Son tournoi de Monte-Carlo a pris une autre tournure… à Nîmes. Présent samedi pour l'UTS, le Français a vécu un début de soirée franchement mouvementé. "C'est un truc un peu con, a-t-il avoué. C'était après mon dernier match contre Gaël, on était pressé. Je suis rentré à l'hôtel, je me suis douché et, en sortant, j'ai glissé et je suis mal tombé sur la table de nuit. J'ai entendu un gros crac dans mon bras, je me suis dit 'putain, je crois que c'est sérieux'."
Derrière, ce fut une course contre-la-montre et contre la douleur. "Le soir-même, je suis allé taper des balles à 18 heures, et j'ai utilisé différents types de bandages pour voir ce qui était le mieux et pour voir comment je pouvais jouer, a-t-il encore expliqué en conférence de presse. Ensuite, j'ai utilisé l'attelle depuis hier. Ça a changé, parce qu'avec juste le bandage, ça faisait très mal à cause des vibrations, mais avec l'attelle, ça m'a aidé. Bien sûr, je ne peux pas couvrir mon revers, mais je peux le frapper."
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La main d'Ugo Humbert à Monte-Carlo
Crédit: Getty Images
Fidèle à son tempérament et à son approche, Humbert n'a cherché aucune excuse pendant et après le match. Au milieu du troisième set, on l'a revu faire une séance d'auto-motivation, comme à Bercy. L'exercice a eu ses limites tant la douleur était forte : "A la fin, j'ai vraiment souffert le martyre".
Moi, je ne peux pas rester assis à boire de l'Actimel et à ne rien faire
En face, Alexei Popyrin avait beau être en crise de confiance, il n'a pas raté l'occasion de mettre fin aux espoirs français. Plus que la sortie de route précoce, c'est la suite qui préoccupe Humbert. Parce que cette blessure n'a rien d'un petit traumatisme passager. "Je vais devoir porter une attelle pendant 3-4 semaines mais je vais avoir mal pendant un petit moment", a-t-il ainsi expliqué à notre micro.
Pour autant, en conférence de presse, il a écarté l'idée de rester éloigné des courts. Ainsi, il ira à Munich à partir du 14 avril prochain, sur une terre battue lente, pour continuer sa saison sur ocre. Si toutefois les médecins l'y autorisent. En tout cas lui ne s'imagine pas inactif : "Moi, je ne peux pas rester assis à boire de l'Actimel et à ne rien faire (sourire). Ça me rend fou de ne pas pouvoir aller jouer. Je veux essayer, même si je perds."
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