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Rolex Paris Masters - Daniil Medvedev : "J'ai beaucoup mieux joué à Bercy... sans public"

Maxime Battistella

Mis à jour 01/11/2023 à 17:20 GMT+1

Battu mercredi dès le 2e tour au Rolex Paris Masters par Grigor Dimitrov (6-3, 6-7, 7-6) au terme d'un match de haute qualité, Daniil Medvedev est revenu sur sa prise de bec avec le public parisien au cours de la partie. Dans son style bien à lui, le Russe a expliqué pourquoi il avait tardé à reprendre le jeu en cours de deuxième set et n'a pas mâché ses mots sur l'attitude des spectateurs.

Chahuté par le public, Medvedev décide de faire grève en plein match

Daniil Medvedev est un sanguin. Et parfois, le Russe ne parvient pas à endiguer le réveil du volcan qui sommeille en lui. Ce mercredi, ce fut le cas lors de sa défaite au 2e tour au Rolex Paris Masters contre un Grigor Dimitrov très inspiré et soutenu en grande partie par le public parisien qui a pris en grippe le numéro 3 mondial en fin de deuxième set. Et pour cause, ce dernier n'a rien fait pour apaiser la situation quand, à 5 jeux partout, il est allé s'asseoir sur sa chaise, refusant pendant quelques instants de reprendre le jeu.
Interrogé sur la séquence, le numéro 3 mondial a expliqué son comportement en conférence de presse. "Ce qui s'est passé, c'est que j'ai jeté ma raquette et j'ai été hué. Normal. Il n'y a pas de problème avec ça. Puis, je vais servir, ils applaudissent ou quelque chose comme ça, mais je veux servir. Ils ne devraient pas faire de bruit. Donc je sers quand même. L'arbitre parlait en même temps donc Grigor n'était pas prêt. Ok, ça arrive, mais je me fais huer. Je ne voyais pas pourquoi, donc je ne voulais pas jouer. Fin de l'histoire, a-t-il récapitulé. Mais le public de Bercy n'arrête pas de huer. Puis, je reçois un warning, et je me suis dit : 'est-ce que je veux vraiment être disqualifié et finir le match comme ça ?' Non. Donc j'ai repris le jeu."
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J'ai beaucoup d'amis français et ils ne semblent pas apprécier vraiment ce tournoi
Avec sa franchise habituelle, Medvedev est donc resté droit dans ses bottes, estimant être dans son bon droit. L'argument se tient, même si la méthode est contestable et sa réaction peut logiquement être considérée comme excessive. D'ailleurs, le Russe ne s'est pas contenté de reprendre le jeu, il a aussi adressé un signe explicite au public à sa sortie du court, une sorte de doigt d'honneur qu'il a contesté, non sans humour devant les journalistes.
"Non, je n'ai pas fait ça. Je vérifiais juste l'état de mes ongles, comme ça. Non, il n'y a rien eu de plus, vraiment. Pourquoi ferais-je ça à ce public magnifique de Paris-Bercy ?", a-t-il répliqué, sourire en coin. Et c'est ainsi que le cœur du sujet a été mis sur la table. Souvent capricieuse, bruyante, électrique, la foule du Masters 1000 parisien est diversement appréciée. Y aurait-il un problème entre le Russe, qui vit pourtant en France, parle parfaitement la langue, et les spectateurs français ?
"Ça n'a rien à voir avec la France, a estimé Medvedev, avant de se lâcher. Je pense que ça dépend du tournoi, la façon dont j'agis, dont le public agit. De manière générale, j'ai beaucoup d'amis français et ils ne semblent pas apprécier vraiment ce tournoi. Peut-être qu'il y a une raison. Moi, en général, j'ai beaucoup mieux joué sans public ici, c'est tout ce que je peux dire. Si on prend en compte tout le match qui a duré trois heures, ce n'était que deux à cinq minutes à tout casser."
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Un seul bon souvenir à Bercy : son titre à huis clos

Puis, il a ajouté : "Mais si je sers et ils applaudissent et puis je suis hué, c'est une autre histoire. Tout le monde sait que nous perdons en concentration quand ça arrive. Tout le monde n'aime pas jouer à Paris, certains oui. Je joue beaucoup mieux à Bercy quand il n'y a personne (en 2020, le tournoi s'était joué à huis clos à cause du Covid-19, NDLR). C'est la seule fois que j'ai gagné !"
Est-ce à dire que tout est de la faute des spectateurs et qu'il n'a rien à se reprocher ? Medvedev a quand même fini par mettre de l'eau dans son vin, conscient qu'il participe à ce dialogue particulier. "Je ne veux pas dire que c'est le pire public. Parmi les 60 joueurs du tableau (56 en fait, NDLR), 30 vont l'aimer, 10 vont penser que ça n'a pas d'importance, et ainsi de suite. Donc je ne vais rien dire. Je ne veux pas dire de mauvaises choses sur ce tournoi en général. Ici, j'ai des problèmes avec le public. Ça arrive. (…) Je n'ai rien à dire contre le public. C'est juste que parfois, ça ne colle pas et j'espère que ça changera." Rien n'est irrémédiable, son aventure à Flushing en 2019 l'avait bien prouvé.
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