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Rolex Paris Masters - Novak Djokovic : "Le virus était ma plus grosse opposition cette semaine"

Maxime Battistella

Publié 05/11/2023 à 20:45 GMT+1

Titré pour la 7e fois au Rolex Paris Masters dimanche après une finale largement dominée face à Grigor Dimitrov (6-4, 6-3), Novak Djokovic a encore subjugué par sa maîtrise des événements malgré une condition physique altérée cette semaine par un virus gastrique. Sa résistance face à la maladie est ce qui le rend d'ailleurs le plus fier, ce qui en dit long sur sa marge sur la concurrence.

Novak Djokovic à Bercy en 2023

Crédit: Getty Images

Le tennis est un sport qui se joue à deux (en simple) avec une balle, un filet, et à la fin, c'est Novak Djokovic qui gagne. Avec le Serbe, le détournement de la célèbre citation de Gary Lineker relève de l'évidence : à 36 ans, il est plus que jamais le patron du circuit. Il avait beau avoir laissé la raquette en compétition depuis la mi-septembre, à peine revenu, il a remis les points sur les "i", finissant sa semaine parisienne avec l'arbre de Fanti dans les mains pour la 7e fois de sa carrière, un record évidemment.
Le résultat final n'a rien de surprenant sur le papier, mais il est encore hors norme dans la réalité puisque Djokovic était loin d'être à 100 % de ses moyens. "C'était une semaine très éprouvante, a-t-il confessé en conférence de presse. J'ai dû gérer un virus gastrique qui m'a vraiment coûté en énergie, mais je ne sais pas comment, je suis parvenu à trouver ce petit plus quand j'en avais le plus besoin, quand j'étais proche de la défaite jeudi, vendredi et samedi. Vu ce qu'il s'est passé ces 6-7 derniers jours, cette victoire est l'une des plus spéciales de ma carrière en Masters 1000. Elle a plus de poids et de valeur à ce stade de ma carrière, chaque victoire compte double désormais."
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Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, je me suis battu pour survivre
Le mérite est d'autant plus grand que le plateau de ce dernier Masters 1000 de l'année était plus que relevé. Il ne manquait presque aucune tête d'affiche à l'exception de Rafael Nadal bien évidemment, dont le retour est espéré en 2024. Et même à court de rythme, avec des ressources limitées, Djokovic a toujours trouvé le moyen de s'en sortir. Cette capacité à faire face contre vents et marées et cette marge sont aussi remarquables le concernant que préoccupantes pour ses adversaires.
De quoi les déprimer ? "Il faut leur demander, a-t-il répondu, sourire en coin. Je ne sais pas. J'essaie juste de faire de mon mieux comme tout le monde. Les gens s'attendent à ce que vous soyez toujours à votre meilleur niveau, à atteindre des finales à chaque fois dans mon cas. Je suis heureux que les gens me voient toujours comme un des favoris. Mais en même temps, nous sommes aussi des êtres humains qui doivent gérer des choses différentes en dehors du court, que ce soit au niveau de la santé ou des émotions, de ce qui se passe dans la vie privée."
Et le "Djoker" d'ajouter, l'air de rien : "Cette semaine, en termes de sensations sur le court, le virus était vraiment la plus grosse opposition pour ainsi dire. Ce n'est pas quelque chose auquel je fais normalement face. Evidemment, la concentration entre chaque match, c'était d'essayer de me faire récupérer pour que je sois prêt à jouer. Est-ce que j'ai joué mon meilleur tennis ? Je ne pense pas. Dans chaque match, mon niveau n'était pas celui auquel je joue normalement dans les plus grands tournois. C'est une de ces semaines où il faut accepter ce qui vous arrive et se battre pour survivre."
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Une relation d'amour-haine avec le public parisien comme moteur

Et dans cette mission survie, le Serbe de 36 ans a trouvé un allié inattendu de circonstance : le public parisien. Car en sifflant Djokovic pour un oui ou pour un non tout au long du tournoi, les spectateurs ont piqué le loup solitaire toujours affamé qui sommeille en lui. Jamais aussi fort que lorsqu'il se sent seul contre tous sur le court, il a exploité à fond cette relation d'amour-haine avec la foule électrique de l'Accor Arena.
"Pour un athlète professionnel, une fois que vous êtes sur le court, les choses sont très claires. Soit vous laissez les circonstances et les émotions du moment vous chambouler soit vous essayez de les maîtriser d'une certaine façon. Il n'y a pas d'entre-deux. Donc soit vous cédez, vous vous retirez ou lâchez le match, soit vous essayez de puiser de l'énergie dans l'adrénaline que vous donne le public. C'est ce qui m'a aidé pour repousser mes limites."
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