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Tennis - Rolex Paris Masters / Cédric Pioline : "On est trop à l'étroit, l'événement se doit de grandir"

Maxime Battistella

Mis à jour 05/11/2023 à 20:33 GMT+1

S'il s'est globalement montré satisfait du succès de l'édition 2023 du Rolex Paris Masters avec un record de 170 000 billets vendus et des matches de grande qualité, Cédric Pioline n'a pas fermé les yeux sur les polémiques sur la programmation de l'événement. Pour le directeur du tournoi, les infrastructures doivent évoluer sous peine de voir l'événement perdre son label Masters 1000.

Pioline : "On est trop à l'étroit, l'événement Rolex Paris Masters se doit de grandir"

Une semaine paradoxale. Voilà, en résumé, le bilan tiré par Cédric Pioline du Rolex Paris Masters. Devant les journalistes dimanche, le directeur du Masters 1000 parisien a ainsi souligné l'incontestable succès populaire de l'événement avec près de 170 000 billets vendus, soit plus de 5 000 que l'an dernier, un nouveau record. Financièrement, tout va donc plutôt très bien d'autant que trois nouveaux partenaires commerciaux se sont engagés aux côtés de l'épreuve. Mais il a aussi reconnu qu'il y avait un problème préoccupant quant à la programmation. Un problème de nature à confirmer la probable délocalisation du tournoi.
Car au-delà de la durée des matches, par définition difficile à maîtriser en tennis – 12 matches ont dépassé les 2h30 de jeu sur une surface pourtant accélérée par rapport à l'an dernier –, enlever une rencontre en journée sur le court central (passer de 4 à 3 matches avant la "night session") n'a rien d'évident. "Si on déshabille le central avec un match de moins en journée, il faut habiller ailleurs, vers le court 1 puis le court 2. Nous n'avons que trois courts de compétition et sur le début de semaine, faire jouer tous les matchs représente déjà un défi", a expliqué Pioline lors d'un point presse ce dimanche.
Nous avions proposé à Sinner de basculer sur le court 1, il a refusé
D'autant que le décalage entre la capacité du court central et celle du court 1 vient compliquer encore le problème, d'où le fameux imbroglio Jannik Sinner, qui avait fini son match à 2h37 dans la nuit de mercredi à jeudi (avant de déclarer forfait pour cause de fatigue). "Nous avions proposé à Sinner de pouvoir basculer sur le 1 si le match du central durait trop, son équipe et lui ont refusé. C'est leur choix. Mais cela posait une autre problématique avec une capacité d'accueil moindre avec potentiellement plus de fans souhaitant assister au match que de places disponibles", a-t-il ajouté.
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Jannik Sinner à Bercy en 2023

Crédit: Getty Images

En résumé, il n'y a donc pas de solutions miracles pour régler cet épineux problème d'ici l'an prochain, même si des pistes de réflexion sont engagées, comme un possible début des matches sur les coups de 10h30 le matin. Plus que jamais, les infrastructures du tournoi parisien sont donc pointées du doigt par son directeur, qui a son regard tourné vers l'édition 2025, celle du probable déménagement. Une question de survie dans le contexte actuel, avec l'arrivée probable de nouveaux acteurs sur le circuit comme l'Arabie saoudite.
"D'une manière historique, le tournoi a toujours eu une dérogation délivrée de manière annuelle par l'ATP, parce que sur les courts 1 et 2 et sur le format de double (tableau de 24 équipes au lieu de 28, ndlr), on n'est pas aux normes. Le monde change : ce qui était accepté hier ne le sera plus demain. Et en extrapolant à peine, le risque est effectivement de perdre un jour le statut Masters 1000. Il y a eu un précédent malheureux avec Hambourg : ils ont basculé en ATP 500 et du printemps avant Roland-Garros vers juillet dans le calendrier. Et ils ne s'en sont pas vraiment remis. Cette réflexion engage donc l'avenir du tournoi sur les 15 ans qui viennent", a-t-il insisté.

Un déménagement probable, mais pas d'alignement sur la réforme des Masters 1000

Au micro d'Eurosport, Pioline a été encore plus explicite : "On est probablement à l'étroit dans les conditions actuelles. C'est un événement qui se doit de grandir parce qu'il marche extrêmement bien." Dans cette perspective, Paris-La Défense Arena, avec ses 4 courts potentiels de compétition, semble tenir la corde. "On aurait l'entièreté des installations nécessaires à l'organisation d'un Masters 1000 comme celui au format que nous connaissons", a encore noté le directeur du Masters 1000 parisien. L'Accor Arena a également produit un dossier en cours d'analyse pour améliorer ses installations et répondre au cahier des charges exigé par l'ATP.
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Une chose est certaine : dans l'état actuel des choses, il n'est absolument pas question de s'aligner sur la réforme en cours des Masters 1000, avec une extension de la compétition sur 12 jours et deux tableaux de 96 joueuses et joueurs. "Nous avons une particularité et un atout, c'est que nous sommes le seul Masters 1000 indoor. Si quelqu'un connaît une enceinte qui puisse accueillir un événement combiné (tableaux masculin et féminin) et 7 courts de compétition couverts avec les différentes capacités imposées par l'ATP, sans compter un certain nombre de courts d'entraînement, il est le bienvenu. Moi, je ne le connais pas", a conclu Pioline.
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