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ATP Sofia : Sinner gagne le 1er titre de sa carrière à 19 ans face à Pospisil (6-4, 3-6, 7-6)

Maxime Battistella

Mis à jour 14/11/2020 à 17:27 GMT+1

ATP SOFIA - Jannik Sinner s'est adjugé le premier trophée de sa jeune carrière en Bulgarie samedi. Il est venu à bout du Canadien Vasek Pospisil en finale en trois sets tendus (6-4, 3-6, 7-6). A 19 ans et 3 mois, il devient ainsi le plus jeune Italien à être titré sur le circuit ATP.

Jannik Sinner festeggia il primo titolo della carriera all'ATP 250 di Sofia (2020): sconfitto Pospisil in 3 set in finale

Crédit: Getty Images

L'avenir lui appartient, mais Jannik Sinner se souviendra longtemps de ce samedi 14 novembre 2020. A 19 ans et trois petits mois, il a ainsi d'ores et déjà marqué l'histoire du tennis de son pays en devenant le plus jeune Italien titré dans l'ère Open. On n'avait pas vu joueur sacré aussi tôt sur le circuit depuis Kei Nishikori en février 2008 (18 ans et deux mois à l'époque) à Delray Beach. Et pour ce faire, Sinner a dû faire preuve d'un sacré caractère pour s'imposer sur le fil face à Vasek Pospisil en trois manches (6-4, 3-6, 7-6) et 2h14 de jeu. Le malheureux Canadien, qui cherchait lui aussi à inaugurer son palmarès, s'est donc incliné en finale pour la troisième fois de sa carrière après Washington en 2014 et Montpellier en février dernier.
Son calme en de pareilles circonstances a quelque chose de bluffant. Et pourtant, Jannik Sinner avait toutes les raisons de paniquer ou de céder au stress. Alors qu'il avait un set et un break d'avance, l'Italien a soudain perdu son rythme comme s'il réalisait ce qu'il était en train d'accomplir. La finale a ainsi semblé lui échapper, mais quasiment sans un mot d'énervement, il a trouvé les ressources pour rééquilibrer les débats et l'emporter sur le fil, montrant des qualités mentales fascinantes à un âge si précoce.

Beaucoup de sang-froid et de courage dans le tie-break final

Sa manière d'aborder l'événement avait déjà de quoi impressionner. Concentré sur son objectif et son plan de jeu, Sinner a d'emblée trouvé une qualité de relance suffisante pour cueillir à froid son adversaire. Sa stratégie ? Bloquer ses retours de façon à ce qu'ils soient longs et centraux pour ensuite dicter l'échange avec son coup droit. Dès le troisième jeu, l'Italien a ainsi fait la différence et a conservé son avantage pour virer en tête. Avant de s'emparer à nouveau de l'engagement adverse d'entrée de deuxième set.
L'Italien maîtrisait alors tant son sujet que le voir rendre immédiatement son avantage en accumulant les fautes (6-4, 1-1) avait quelque chose de surréaliste. C'était oublier bien vite qu'il s'agissait de la première finale du bonhomme. Et à mesure que les doutes semblaient envahir son esprit, Pospisil, lui, s'est enhardi. Tant et si bien qu'après être revenu à hauteur au score (6-4, 3-6), le Canadien a obtenu deux balles de break d'entrée de troisième manche pour enfoncer le clou. C'est à ce moment-là que Sinner a été grand. Retrouvant soudain une grande qualité de premières, de la conviction et de l'engagement dans ses frappes à l'échange, il s'est tiré de ce mauvais pas et a tenu tête à son adversaire jusqu'au tie-break final.
Pospisil, qui a servi de mieux en mieux au fil de cette finale (53 % de premières dans le premier set, 76 % dans le dernier), menait toutefois aux points. Mais dans le money time, toute l'expérience du Canadien de 30 ans n'a pas suffi. A nouveau prodigieux côté coup droit, Sinner est allé chercher au courage et au culot un trophée bien mérité. Lundi, il figurera à la 37e place mondiale, plus très loin du statut de tête de série en Grand Chelem. Mais il a surtout inscrit une première ligne à son palmarès. Il serait très étonnant que ce soit la dernière.
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Jannik Sinner jubelt in Sofia

Crédit: Getty Images

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