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ATP Toronto - Carlos Alcaraz : "Je suis totalement différent par rapport à l'an dernier"

Maxime Battistella

Mis à jour 09/08/2023 à 16:28 GMT+2

Carlos Alcaraz lance ce mercredi à Toronto la tournée américaine qui doit le conduire à la défense de son titre à l'US Open dans un mois. Numéro 1 mondial d'autant plus légitime après son triomphe sur Novak Djokovic en cinq sets en finale de Wimbledon, il est encore passé dans une dimension supérieure. Un statut qu'il assume de mieux en mieux, même s'il n'en mesure pas totalement la portée.

Carlos Alcaraz à Toronto en 2023

Crédit: Imago

"Carlitos, Carlitos ! Let's go !" Tel fut l'accueil réservé au numéro 1 mondial samedi dernier par de nombreux fans à Toronto lors de son premier entraînement en public à Toronto. Une séance d'autant plus intéressante pour les curieux que Carlos Alcaraz la partageait avec Daniil Medvedev, tête de série 2 de ce Masters 1000 canadien, qu'il pourrait retrouver en finale dimanche si la logique est respectée. Mais à l'applaudimètre, il n'y avait pas photo et pour cause : plus il progresse, plus il éblouit par sa précocité et ses prouesses, plus le Murcien gagne en popularité.
Le protégé de Juan Carlos Ferrero n'est d'ores et déjà plus un "top joueur" parmi d'autres. En devenant le plus jeune numéro 1 mondial de l'Histoire dans la foulée de son triomphe à l'US Open l'an dernier, il avait déjà marqué les esprits. Mais quasiment un an plus tard, il est devenu bien plus que cela. Sans être comparé au "Big 3" en termes de palmarès, il fait désormais partie lui aussi des monstres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il a battu le recordman du nombre de titres en Grand Chelem (23) Novak Djokovic en pleine possession de ses moyens en finale de Wimbledon au bout des cinq sets, alors que le Serbe n'y avait plus connu la défaite depuis 2017.
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La stat qui montre que l'ère Alcaraz a bel et bien commencé

Wimbledon ? J'en ai encore la chair de poule
Un exploit d'autant plus retentissant que le trophée au All England Club avait été monopolisé par Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal et Andy Murray ces vingt dernières années. Alcaraz lui-même ne se rend pas totalement compte de ce qu'il a fait.
"J'ai juste eu une semaine pour y penser. Je n'ai pas eu beaucoup de temps, et je pense que j'en avais besoin d'un petit peu plus parce que c'est quelque chose de dingue à réaliser. Honnêtement, pour moi, gagner Wimbledon à 20 ans, j'en ai rêvé quand j'ai commencé à jouer au tennis. C'était seulement mon 4e tournoi sur gazon, donc c'était totalement inattendu. Parfois, je pense à la balle de match de l'US Open ou à celle de Wimbledon et d'autres grands tournois que j'ai gagnés, et je n'arrive pas encore à y croire. J'ai encore la chair de poule", a-t-il lâché en conférence de presse d'avant-tournoi à Toronto.
"Carlitos" en est donc déjà au stade où tout le monde, spectateurs comme observateurs du circuit, s'attend à le voir gagner à chaque tournoi. Et l'absence de Djokovic au Canada pour ce début de tournée nord-américaine sur dur n'arrange rien à l'affaire. A peine le temps de digérer une performance retentissante que le Murcien est déjà attendu au tournoi, c'est la dure loi du très haut niveau et du circuit qui ne s'arrête jamais de tourner.

Une revanche à prendre et un trône à cimenter

Mais Alcaraz apprend vite parce qu'il sait utiliser ses échecs. A la même période l'an passé, il s'était incliné d'entrée face à Tommy Paul au Canada, avouant alors avoir eu du mal à appréhender les attentes liées à son nouveau statut. "Je me souviens que je n'avais pas fait un bon parcours l'an dernier au Canada. Je suis venu cette année pour y remédier, j'espère, a-t-il observé. Un an après, je pense que j'ai beaucoup appris sur la gestion de la pression et de tout ce qu'il y a autour. J'ai joué sur de grands courts dans des finales et je me bats pour les plus grands titres. Je pense que ça m'a beaucoup aidé à grandir en tant que joueur, en tant que personne, et je suis totalement différent."
Outre la perspective de bien préparer la défense de son titre à Flushing Meadows, Alcaraz a donc de gros points à aller chercher à Toronto, histoire de conforter sa place de numéro 1 mondial. Finir une deuxième saison consécutive sur le trône à un si jeune âge serait un accomplissement qui cimenterait encore son statut de champion déjà à part. Une lutte à trois se dessine ainsi avec Djokovic et Medvedev, Alcaraz possédant à la Race 740 points d'avance sur le premier et 1555 sur le second qui retrouve son terrain de jeu favori, le dur.
S'imposer en finale face au Russe dimanche aurait un double mérite : asseoir son statut de patron du tennis mondial et marquer psychologiquement un autre rival. La motivation est toute trouvée pour continuer sur sa fantastique lancée de 12 victoires consécutives (titres au Queen's et à Wimbledon) avant d'éventuelles retrouvailles à Cincinnati avec le "Djoker". En attendant, à Toronto, c'est lui la seule superstar du circuit.
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