ATP Toronto : De Minaur jouera sa 1re finale de Masters 1000 après avoir battu Davidovich Fokina (6-1, 6-3)

Un dernier smash caviardé, comme un symbole. Alejandro Davidovich Fokina a vécu un cauchemar samedi dans le vent à Toronto lors de la première demi-finale du Masters 1000 canadien. L'Esapgnol, 37e joueur mondial, s'est heurté à un mur en la personne d'Alex de Minaur dont la constance l'a tout simplement écoeuré dans ces conditions météorologiques difficiles. L'Australien ne lui a ainsi laissé que quatre petits jeux (6-1, 6-3) en 1h17. Pour la première fois en finale d'un tournoi de cette catégorie, il essaiera de décrocher la timbale contre l'Italien Jannik Sinner ou l'Américain Tommy Paul qui s'affrontent cette nuit.

Avant la partie, aucun favori ne se dégageait clairement. Car si De Minaur avait l'avantage au classement (18e contre 37e), il avait perdu les deux derniers duels face à Davidovich Fokina. Mais mentalement, l'Australien a montré ce samedi qu'il était bien plus solide que l'Espagnol. Mis en grande confiance par sa performance de la veille – il avait disposé de Daniil Medvedev en quart –, il a fait preuve d'une grande constance malgré les rafales qui ont balayé le court central canadien.

Alejandro Davidovich Fokina, lui, s'est très, si ce n'est pas trop, rapidement frustré, cherchant à faire la décision rapidement et accumulant les bévues. En 16 jeux, il a commis pas moins de… 38 fautes directes soit un peu plus de deux par jeu en moyenne. Difficile d'espérer un résultat positif avec ce ratio, d'autant plus face à un adversaire aussi inspiré en défense et lucide que son rival australien. Breaké d'entrée, il a perdu patience face aux zones centrales privilégiées intelligemment par De Minaur dans le vent.

A son jeu traditionnel de contreur, l'Aussie a ajouté quelques slices intelligents pour empêcher Davidovich Fokina d'imposer sa puissance dans le bras de fer du fond. Certes, De Minaur s'est montré un peu plus friable sur son service dans le second acte, mais il est resté d'une régularité diabolique (9 erreurs seulement), continuant à enchaîner les breaks (7 en tout) dont un dernier pour finir. D'ores et déjà assuré d'atteindre le meilleur classement de sa carrière (virtuellement 12e mondial), il pourrait flirter avec le Top 10 en cas de sacre (11e). Il n'est pas loin d'entrer dans une autre dimension à 24 ans.