ATP Toronto : Gaël Monfils prêt à défier Stefanos Tsitsipas ? "Je peux toujours rivaliser avec ces gars-là"

Il fait toujours vibrer les foules. A près de 37 ans, Gaël Monfils reste un showman dans l'âme, chouchouté outre-Atlantique. Presque exclusivement programmé en "night session" depuis qu'il est arrivé sur le sol américain, il a donné raison aux organisateurs en retrouvant les qualités qui l'ont fait briller toute sa carrière : une exceptionnelle couverture de terrain et une capacité à générer des émotions grâce à une kyrielle de points d'anthologie. Que ce soit face à Alexander Bublik à Washington ou Christopher Eubanks à Toronto, les "flashbacks" ont afflué.

C'était le retour de "La Monf'" en mode vintage pour ainsi dire pour triompher de ces deux membres du Top 30 en forme (respectivement huitième et quart-de-finalistes à Wimbledon). Une belle surprise à ce stade avancé de sa carrière pour un joueur qui pointe à la 276e place mondiale cette semaine. "Je ressens avant tout un soulagement et une satisfaction pour moi-même. Les gens trouvent ça dingue que je ramène des balles de nulle part mais je taffe pour ça ! Là, je me sentais hyper bien, rapide. Je dois encore m'améliorer énormément, mais chaque semaine, c'est de mieux en mieux, et j'ai le sentiment de toujours pouvoir rivaliser avec ces gars-là", a-t-il ainsi confié à nos confrères de L'Equipe.

Cela tombe bien, un sacré défi l'attend ce mercredi face à un Stefanos Tsitsipas visiblement en forme en ce début de tournée américaine, puisque le Grec vient tout juste de s'offrir son 10e titre sur le circuit à Los Cabos. Défier un membre du Top 5, Monfils ne l'avait plus fait depuis un 2e tour à Madrid en 2022 il y a plus d'un an, face à un certain Novak Djokovic, sa bête noire ultime (défaite 6-3, 6-2 à l'époque, sa 18e en 18 matches contre le Serbe, NDLR).

Jouer ce type de match, c'est la principale motivation du Français désormais et ce qui l'a poussé à travailler d'arrache-pied physiquement depuis Roland-Garros et son forfait au 2e tour à cause d'une blessure au poignet gauche. "Après Roland, j'ai pu beaucoup m'entraîner physiquement. J'aurais pu jouer des tournois sur gazon en faisant des chips de revers, certains le font, mais j'étais trop bien à la maison avec la petite (sa fille Skaï, NDLR). C'est le chapitre suivant, c'est pour bientôt. Mais mon équipe, ma femme, tout le monde veut que je continue à jouer", a-t-il encore expliqué au quotidien sportif.

A l'entendre, Monfils est donc prêt à tourner la page de sa carrière professionnelle. Il sait qu'une autre vie tout aussi passionnante l'attend en dehors du circuit, pour en avoir eu un aperçu agréable ces derniers mois. Mais il n'en est pas moins passionné par le tennis. La flamme est toujours là, preuve en est, sa nervosité au moment de conclure lors du deuxième set face à Christopher Eubanks, avant d'y parvenir en trois manches.

"Quelque part, c'est incroyable qu'après vingt ans sur le circuit, je puisse encore mouiller comme ça au moment de gagner. En fait, c'était marrant de voir ça, après tout ce que j'ai vécu. J'ai juste essayé de rester le plus cool et positif possible. Vous savez, j'essaie avant tout de me faire plaisir." Contre Tsitsipas et son jeu léché, du plaisir, Monfils devrait encore en prendre. Et nous en donner par la même occasion. Profitons-en tant que cela dure.