ATP Washington : Gaël Monfils se signale en maîtrisant Alexander Bublik (6-3, 6-4) au 2e tour

Gaël Monfils est en train de se retrouver. Après une première victoire encourageante en début de semaine, l'ex-numéro 1 français a envoyé un sacré message d'espoir dans la nuit de mercredi à jeudi à Washington en remportant un deuxième match consécutif, une première pour lui depuis quasiment un an jour pour jour à Montréal, où il s'était blessé sérieusement au pied droit. Qui plus est, il a réalisé cette performance face à l'un des hommes en forme du moment, Alexander Bublik, 25e mondial et battu en deux sets (6-3, 6-4) et 1h22 de jeu au 2e tour. Pour rallier les quarts de finale, il devra se défaire du Néerlandais Tallon Griekspoor.

Il a beau avoir près de 37 ans et pointer à une improbable 323e place mondiale, Gaël Monfils a encore bien des choses à donner au tennis. Et si certains en doutaient, il l'a montré de la plus belle des façons en s'offrant un membre du Top 25, ce qui ne lui était plus arrivé depuis sa victoire contre Daniil Medvedev en mars 2022 à Indian Wells. Plus encore que le résultat brut, c'est le niveau de jeu produit qui promet.

Pourtant confronté à une balle de break d'entrée sur son service, Monfils a claqué un coup droit gagnant en décalage pour la sauver et se mettre sur les bons rails. Offensif dès qu'il en a eu l'occasion, il a ensuite fait la différence à la relance dès le quatrième jeu (bien aidé par une double faute de Bublik au plus mauvais moment), faisant preuve aussi d'une solidité et d'une constance à l'échange très intéressantes. Ce break lui a suffi pour empocher le premier set et il a poursuivi sur sa lancée en s'emparant à nouveau du service adverse tôt dans le second (6-4, 2-1).

Cette fois néanmoins, il n'a pas su tenir son avantage, concédant son engagement dans la foulée pour la seule fois de la partie sur une délicieuse amortie de son adversaire. Il ne s'est pas laissé pour autant démonter et est reparti au combat, assez impressionnant dans sa capacité à couvrir son terrain. Cette présence physique a payé avec un nouveau break (6-4, 4-3), celui qui a scellé le sort du match, même si pour ce faire Monfils a dû s'y reprendre à quatre reprises au moment de servir pour le gain du match à 5-4, écartant aussi deux balles de débreak au passage.

Avec 24 coups gagnants pour 10 petites fautes directes, le Français s'est montré aussi conquérant dans les intentions qu'efficace. Si Bublik est retombé dans l'inconstance qui le caractérise tant (8 doubles fautes notamment), c'est avant tout à cause de la performance et du sérieux de Monfils dont la dynamique est prometteuse. Non, il n'a décidément pas dit son dernier mot.