Grigor Dimitrov s'est promené pour rejoindre le dernier carré

C'était une leçon de tennis. Large et beau vainqueur de son duel face à David Goffin, mercredi à Londres, Grigor Dimitrov a validé avec la manière sa première qualification pour les demi-finales du Masters. Tombeur en deux manches expéditives du Belge (6-0, 6-2), le 6e joueur mondial a livré l'une de ses plus belles prestations de la saison pour valider sa présence dans le dernier carré avant son dernier match de groupe face à l'Espagnol Pablo Carreno Busta.

Aérien pendant les trois quarts de la rencontre, Dimitrov a confirmé lors de cette rencontre ses excellentes sensations aperçues à Stockholm et surtout à Bercy, où il était passé à côté de sa fin de match face à John Isner en huitième de finale après avoir pourtant produit un superbe tennis. Ce superbe tennis, le joueur de Sofia l'a une nouvelle fois récité sur le central de l'O2 Arena mercredi et les amateurs de beau jeu en ont eu pour leur argent. C'était tout simplement un régal pour les yeux.

In the Zone pendant une grosse heure, Dimitrov a livré une partition de tennis qui a même frôlé la perfection. Excellent dans ses déplacements, rarement pris à défaut dans les échanges, parfait en retour, et capable d'accélérer le tempo quand il l'a voulu des deux côtés, il a endossé le costume du patron avec une facilité déconcertante. Rarement inquiété par Goffin, qui a eu un mal fou à lire son jeu varié, il a déroulé son affaire pendant un set et demi. C'est là que Goffin a activé le réveil.

Visiblement en difficulté avec son genou gauche, le Belge n'a jamais réussi à faire mal côté revers lors de cette rencontre. Friable au service et terriblement faible derrière ses secondes balles où il n'a remporté que cinq points sur 25 (25%, avec un 8% lors du premier set), il n'a existé dans cette rencontre qu'à la toute fin. Capable de remporter son engagement à 2-0, après avoir été mené 0-30 sur celui-ci, il s'est ensuite procuré sa première et seule balle de break de la rencontre quelques instants après sur le service de Dimitrov.

Son retour des Enfers n'a jamais eu lieu, la faute à un Bulgare conquérant qui est parvenu à remporter ce jeu marathon de neuf minutes. Même quand les choses ont moins bien marché, le Bulgare a su trouver les ressources mentales pour ne pas se faire retourner le cerveau. Il est aussi là le succès de Dimitrov. Pour Goffin, l'heure est au bilan : son genou lui a-t-il posé de gros problèmes après son marathon face à Rafael Nadal lundi ? Va-t-il se remettre dedans avant d'affronter Dominic Thiem pour jouer sa place dans le dernier carré ? Voilà des questions importantes. Parce qu'outre ce Masters, la finale de Coupe Davis approche à grand pas.