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ATP Finals : Gare au faux départ, ce Federer-Thiem s’annonce déjà fondamental

Maxime Battistella

Publié 09/11/2019 à 16:21 GMT+1

ATP FINALS – Dimanche soir à 21h, Roger Federer et Dominic Thiem lanceront leur campagne londonienne face-à-face. Si le Suisse est très à l’aise en indoor, c’est bien l’Autrichien qui a remporté leurs derniers duels. Ce match pourrait avoir une importance cruciale sur le chemin des demi-finales dans un groupe Borg où figure Novak Djokovic, favori logique de la compétition.

Roger Federer et Dominic Thiem à Londres en 2018

Crédit: Getty Images

On ne l’a plus vu en action depuis sa "decima" bâloise. Et pour cause, à peine avait-il entreposé son 103e trophée en carrière que Roger Federer se concentrait déjà sur son dernier grand rendez-vous phare de sa saison, Londres. Paris-Bercy en a fait les frais, malheureusement pour le directeur du tournoi Guy Forget et les supporters français du Suisse. A 38 ans, celui-ci a préféré ne pas prendre de risques pour tenter de remporter le "grand titre" (sic) qui lui manque cette saison. Après deux semaines de repos et de travail, il devrait être fin prêt pour un début sur les chapeaux de roue face à Dominic Thiem dimanche soir.
Car ce premier rendez-vous, bien que non décisif arithmétiquement, pourrait bien être d’une importance cruciale, tant Novak Djokovic, tout juste titré sous les projecteurs parisiens, semble difficile à aller chercher dans cette poule Borg. "Tout au long de la saison, nous avons le temps de trouver notre rythme, on peut s’habituer aux balles, à la surface, aux sensations du moment, au court. Au fil des matchs, on prend donc la température. Ici, c’est tout le contraire, il faut être dedans tout de suite. Je dirais qu’ici on a la pression dès la première balle que l’on joue. On le sait et je me souviens que je ne l’avais pas trop bien gérée l’année dernière", a convenu Federer devant la presse.

Federer avait manqué ses débuts l'an dernier

Bien que six fois lauréat du tournoi des Maîtres (un record) et malgré toute son expérience, le Bâlois n’est pas insensible au prestige du rendez-vous. En 2018, il avait ainsi complètement manqué son entrée en lice face à Kei Nishikori, ce qui ne l’avait pas empêché de rallier le dernier carré en gagnant les deux matches suivants. Mais cette fois, il le sait, un retard à l’allumage pourrait être rédhibitoire, le condamnant à la victoire contre un "Djoker" surmotivé par la lutte pour la première place mondiale. Dès dimanche soir, il devrait donc y avoir de la tension et de l’électricité dans l’air, d’autant qu’il semble peu probable que Dominic Thiem se présente sur le court en victime expiatoire.
L’Autrichien a désormais ses marques dans l’O2 Arena qu’il s’apprête à fouler pour la quatrième année consécutive, et il mène 4-2 dans ses duels face au "Maestro". Cette saison, il a même remporté leurs deux confrontations en finale du Masters 1000 d’Indian Wells (dur lent) et en quart de celui de Madrid (terre battue). "Tout le monde adore jouer contre Roger. Il y a souvent une part de chance quand on gagne contre lui. Evidemment, c’est un peu plus facile pour moi sur terre battue ou même à Indian Wells, parce que mon lift cause plus de dégâts à son revers. C’est la meilleure tactique pour l’empêcher d’être offensif", a considéré le numéro 5 mondial.
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De sacrés revers pour une belle victoire : Thiem a eu le dernier mot face à Berrettini

Thiem a progressé en indoor

En indoor, le rapport de forces pourrait toutefois s’inverser, tant Federer y excelle. Sa dernière victoire face à Thiem remonte d’ailleurs… au Masters précédent, toujours en phase de poules. "L’indoor me rend nostalgique. C’est la surface où j’ai connu mes premiers succès sur le circuit ATP (première victoire à Toulouse en 1999 et premier titre à Milan en 2001, ndlr). Quand je suis passé professionnel, j’y ai glané mes premiers points au niveau satellite, Challenger puis sur le circuit ATP. C’est grâce à l’indoor que je suis monté au classement. Donc je m’y sens toujours à l’aise, peu importe la nature du court sur lequel je suis", a rappelé le Suisse.
S’il n’y avait pas eu photo entre les deux joueurs sur la même scène l’an passé, le combat a toutes les chances d’être plus intense cette fois. Car l’Autrichien a montré des capacités d’adaptation au jeu en salle qu’on ne lui connaissait pas, gagnant notamment devant son public à Vienne, tandis que Federer triomphait devant le sien à Bâle. "Ici (à l’O2 Arena de Londres, ndlr), on ne peut pas abuser du lift et la surface est assez rapide : je dirais qu’elle est entre celle de Vienne et celle de Bercy où ça allait encore plus vite. Mais j’ai fait évoluer mon jeu", a-t-il souligné.
Beaucoup plus tourné vers l’avant, Thiem n’a pas hésité à se risquer beaucoup plus au filet ces dernières semaines, une stratégie offensive souvent payante en indoor. Après sa sortie de route précoce face à Grigor Dimitrov à Bercy, il a eu le temps de recharger les batteries pour ne pas arriver cramé et espérer atteindre pour la première fois le dernier carré de la compétition. "Je me sens mieux que l’année dernière. Je ne pense pas que tout le monde se tue à l’entraînement en fin de saison. Le plus important, c’est d’être prêt pour ces derniers matches. Et c’est là que l’expérience aide." En attendant ses retrouvailles attendues depuis Wimbledon avec Djokovic, Federer est donc prévenu.
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