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L'âge d'or des Bleus

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/01/2009 à 21:00 GMT+1

2009 sera-t-elle la plus belle saison de l'histoire du tennis français ? Avec six Français en demi-finales cette semaine (Mauresmo, Bartoli, Rezaï, Monfils, Mathieu, Gasquet ou Tsonga), c'est de bon augure. Entre scepticisme, polémiques et espoirs fous, l

L'ERE DE LA CONCURRENCE
Entre le flashback permanent des exploits de Yannick Noah, et la domination écrasante des N.1 au début du millénaire (Sébastien Grosjean et Amélie Mauresmo), le tennis français semblait avancer très lentement, comme un paquebot de luxe un peu vieillot, incapable de rivaliser avec les offshores du circuit. Depuis 2006, les victoires d'Amélie Mauresmo en Grand Chelem et la poussée de la nouvelle génération masculine, ont changé la donne. Si la FFT évite les écueils et les icebergs des prochaines élections, si le Team Lagardère poursuit son effort, les représentants tricolores ont tout pour surfer sur la bonne vague en 2009. Qu'ils le fassent déjà en Australie, terre des grands rouleaux et des surfaces mixtes, n'est pas vraiment une surprise.
OUI, ILS PEUVENT GAGNER UN GRAND CHELEM !
Qui, de Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Gaël Monfils, Richard Gasquet ou encore Paul-Henri Mathieu, pour ne parler que des mieux classés, sera devant au classement fin 2009 ? L'affaire n'est pas entendue. Le talent est à tous les étages, les palmarès se valent plus ou moins et la situation est à peu près la même : il manque un titre majeur, celui qui fait basculer l'histoire d'un sport.
La frustration des années Grosjean, trois fois demi-finalistes (Roland-Garros, puis deux fois Wimbledon), a semblé déteindre dans un premier temps sur la relève, Paul-Henri Mathieu, et sur celui qui était annoncé comme son remplaçant évident : Richard Gasquet, demi-finaliste lui aussi à Wimbledon (2007). Depuis 2008, on sait que les complexes de ce genre ont volé en éclats grâce à Tsonga, Simon et Monfils. L'ambition est affichée clairement et s'il n'est toujours pas question de devenir porte-drapeau dans un paysage en recomposition, les mouvements au classement ATP indique que l'émulation fonctionne entre les quatre ou cinq meilleurs joueurs. Tous sauf Mathieu, qui est pourtant monté jusqu'à la 12e place mondiale, ont été au moins une semaine N.1 tricolore.
Ils sont donc jeunes, reconnus par leurs pairs sinon craints, ont acquis l'expérience nécessaire des grands matches lors des grands tournois. Le seul obstacle de taille qui se dresse devant eux, c'est la qualité de la nouvelle génération. Les deux grandes stars Nadal et Federer seront là, mais les Andy Murray, Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro, entre autres, aussi. Côté féminin, la France propose cette année un trio étonnant, mêlant expérience, détermination et enthousiasme avec Amélie Mauresmo, Marion Bartoli et Alizé Cornet. Cette dernière, propulsée N.1 française grâce à une année pleine, doit encore prendre du galon en Grand Chelem. Si Mauresmo et Bartoli joue au niveau auquel elles évoluent cette semaine à Brisbane et Auckland, elles ne pourront que soutenir la progression de la Niçoise.
OBJECTIF UNE PERF' PAR SEMAINE ?
Il faudra s'y faire, on devrait parler des perfs françaises quasiment chaque semaine cette saison. Outre les joueurs cités plus haut, on attend beaucoup de : Julien Benneteau, Michaël Llodra, Jérémy Chardy, Adrian Mannarino, Mathieu Montcourt et Josselin Ouanna. Sans oublier Arnaud Clément, très bon contre Andy Roddick ce mercredi, Florent Serra, Nicolas Mahut, Marc Gicquel, Laurent Recouderc et Edouard Roger Vasselin. Et sans parler des espoirs portés par Jonathan Eysseric, Alexander Sidorenko et de ceux qui, navigant dans les mêmes eaux au classement ATP, pourraient percer : Mathieu Rodrigues, Jonathan Dasnières de Veigy, Romain Jouan ? La liste n'est pas exhaustive.
Dans les tableaux dames, on surveillera Pauline Parmentier, Aravane Rezaï, Mathilde Johansson, Julie Coin, et toujours Virginie Razzano et Nathalie Dechy, Camille Pin, Séverine Brémond, en attendant, la progression de Youlia Fedossova, Irena Pavlovic et le retour de Tatiana Golovin, convalescente.
UNE FORMATION A NOUVEAU DYNAMIQUE
L'élection du Comité de direction de la Fédération Française de Tennis aura lieu le 8 février 2009. Un moment crucial pour le tennis français puisque le président Christian Bîmes, à la tête de l'institution depuis 1992, et soumis actuellement à une procédure judiciaire, ne se représentera pas. Depuis sa prise de fonction, le paysage a changé. La FFT s'est adaptée aux exigences du plus haut niveau notamment sous la pression de nouvelles structures privées telle celle du Team Lagardère. Le risque de la nouvelle concurrence était de faire imploser le système de détection efficace établi par la Fédération.
Si l'Académie Mouratoglou tente de se positionner sur le terrain de la recherche de nouveaux talents, les moyens mis en place par Lagardère ont mis l'accent sur le plus haut niveau. Depuis, ce qui a été perçu par certains comme une concurrence agressive, a permis de dynamiser l'élite du tennis français. La vitrine est désormais belle (26 joueurs et joueuses dans le top 100 aujourd'hui contre 14 en 1992) et les acteurs des deux groupes (FFT dont Groupe France 2012 d'un côté, Team Lagardère de l'autre) semble plutôt complémentaires. A moins que les élections ne changent encore la donne. Nous y reviendrons.
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