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Qu'on lui donne l'envie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/11/2011 à 18:45 GMT+1

Si Jo-Wilfried Tsonga réussit une seconde moitié de saison éblouissante, c'est d'abord parce qu'il a retrouvé la passion du jeu. Aujourd'hui, il s'éclate sur le court. Et ça paie. Sa victoire sur Rafael Nadal jeudi et sa qualification pour les demi-finales du Masters sont là pour le confirmer.

TENNIS Masters Tsonga 2011

Crédit: AFP

Il existe de nombreux moteurs pour faire avancer un joueur de très haut niveau. La victoire, évidemment. L'argent, aussi, facteur non négligeable quand de telles sommes sont en jeu. Mais à long terme, pour durer, rien ne remplace la passion. C'est elle qui donne la volonté de consentir les sacrifices nécessaires. C'est elle que Jo-Wilfried Tsonga a fini par trouver cette année. Derrière sa victoire contre Rafael Nadal, son excellent Masters, son automne prolifique et sa saison réussie, il y a bien sûr du talent et beaucoup de travail. Mais la différence, c'est la passion.
Plus que sur l'aspect technique, tactique ou mental de sa victoire face à Nadal qui lui a ouvert les portes des demi-finales du Masters, c'est sur cet aspect que le Manceau a voulu insister jeudi soir. Parce qu'il avait le sentiment de ne plus avancer, il avait fini par se demander pourquoi il jouait au tennis. Son cas n'a rien d'unique ni de nouveau. Andre Agassi, par exemple, a été confronté aux mêmes interrogations il y a plus de 15 ans. "Je crois que je n'étais pas assez passionné par le jeu, avoue JWT en toute franchise. Le tennis, c'était devenu un moyen de me sortir de mon quotidien et comme j'ai très bien gagné ma vie sur le circuit. Mais au bout d'un moment, il a fallu que je me demande si j'aimais vraiment ce que je faisais."
Plus le même qu'en 2008
Cette remise en question est intervenue en même temps que sa séparation au printemps avec son entraîneur, Eric Winogradsky. Seul face à lui-même, Tsonga ne pouvait trouver qu'en lui les réponses qu'il cherchait. "Je me suis posé les bonnes questions, poursuit-il. Et j'ai découvert une nouvelle passion, ma passion pour le tennis." En retrouvant le plaisir simple du jeu, il a aussi retrouvé le chemin de la victoire et ce n'est sans doute pas un hasard. "Je m'éclate vraiment alors que j'avais l'impression d'être arrivé au bout de quelque chose, explique le numéro 6 mondial. Mais en fait non, pas du tout. Il me reste plein de trucs à apprendre."
Mais que de chemin parcouru en quelques mois. Ce n'était donc pas qu'une histoire de physique. Si Tsonga a mis trois ans pour revenir au niveau qui était le sien en 2008, ce n'est pas seulement parce que son corps lui a joué des tours régulièrement. Il fallait aussi que le mental suive et que le coeur y soit. Aujourd'hui, bien dans son corps, sa tête et ses baskets, le Manceau est reparti de plus belle. Mais si le classement est identique, il n'est plus du tout le même qu'il y a trois ans, l'année de se révélation au plus haut niveau. Il a changé, muri et évolué. Globalement en bien, même s'il y voit aussi des inconvénients. "A l'époque, note-t-il, j'étais inconscient ! Aujourd'hui, je me gère mieux, notamment au niveau des émotions. Je perds moins d'énergie sur le court. Mais j'ai aussi perdu certaines choses qui faisaient ma force en perdant mon insouciance. L'idéal, ce serait d'avoir tout en même temps en 2012." Ce serait surtout très prometteur...
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