Djokovic jette l'éponge

Deux matchs et puis s’en va. Novak Djokovic en a fini avec le Masters de Paris-Bercy. Le Serbe, arrivé dans la capitale avec une épaule douloureuse et une polémique sur le dos, a renoncé avant même son quart de finale face à Jo-Wilfried Tsonga ce soir. Ce matin, sur son site, le n°1 mondial a expliqué que la blessure contractée à Bâle la semaine dernière (où il avait été sorti en demi-finale par le Japonais Nishikori) s’était aggravée après son succès sur Victor Trociki jeudi. "J’ai poussé mon corps à la limite, écrit-il. Je dois faire passer ma santé en premier et me retirer même si mes devoirs en tant que professionnel sont de jouer jusqu’à la dernière once d’énergie. Ma saison a été longue et fatigante. J'ai joué tous mes matches à fond et maintenant mon corps demande du repos. Je suis désolé pour tout ceux qui avaient acheté des billets pour venir me voir."

Évidemment, la polémique devrait revenir de plus belle sur le tapis. Novak Djokovic est-il simplement venu à Paris pour toucher sa prime, celle qui offre un million de dollars au n°1 mondial s’il participe aux sept Masters 1000 obligatoires de la saison? Il a en tout cas franchi deux tours, face au Croate Dodig et donc son compatriote Troicki jeudi. Sera-ce suffisant pour ne pas attiser les braises encore chaudes ? Pas sûr. Mais de toute évidence, le "Joker" paie surtout aujourd’hui sa saison harassante. Il avait d’ailleurs déjà observé une pause de six semaines avant de reprendre le chemin du circuit la semaine dernière en Suisse en raison d’une blessure au dos. Peut-être aurait-il dû ne pas venir du tout, afin de reposer complètement son épaule.

Ce forfait fait en tout cas le bonheur de Jo-Wilfried Tsonga, directement qualifié pour les demi-finales samedi. Le Français y affrontera le vainqueur de la rencontre entre l’Espagnol David Ferrer et l’Américain John Isner qui se dispute cet après-midi. Une rencontre qu’il abordera sans pression puisque le Manceau est d’ores et déjà assuré de sa participation aux Masters de Londres (20-27 novembre) depuis la défaite de Tipsarevic face à Berdych hier. Le Français, qui clamait depuis le début de la semaine qu'il était avant tout ici pour remporter le trophée, comme en 2008, voit le chemin s'ouvrir. Un succès dans la capitale lui permettrait notamment de faire le plein de confiance avant de franchir la Manche et de retrouver les sept autres maîtres.