Djokovic : rejouer d'abord

Novak Djokovic a été sans équivoque. S'il est à Paris cette semaine, c'est d'abord pour jouer au tennis, pas pour faire de la figuration. Au coeur d'un buzz autour d'une prime qui lui sera accordée pour sa présence à Bercy, le N.1 mondial balaye la polémique d'un revers de la main. "Je trouve ça drôle d'entendre tout le monde parler de cette histoire, j'ai même entendu dire que j'allais aller sur le court pour jouer un seul jeu, ne serait-ce que pour gagner cet argent... C'est rididule !"

"Nous sommes tous des sportifs, nous faisons notre travail, nous jouons bien sûr pour être payés, je ne vois rien d'inhabituel là-dedans, mais aussi, je suis venu ici parce que je voulais jouer ce tournoi, parce que je voulais être compétitif. Si je sais que physiquement, je suis suffisamment en forme pour pouvoir jouer, à ce moment-là, j'ai envie de relever le défi de la compétition, autrement, je ne viens pas." Depuis le mois de janvier, le Serbe a gagné beaucoup de tournois cette saison, et aussi beaucoup d'autres primes. "Rien de plus normal, estimait même Roger Federer, interrogé à ce sujet la veille. Vu la saison qu'il réalise, c'est mérité."

Après sa déchirure musculaire au dos en juillet, son problème à l'épaule survenu en Suisse lui a rappelé que la saison pouvait encore lui réserver de mauvaises surprises. Pour l'instant sans graves conséquences. Mais son but est surtout de redevenir compétitif avant le dernier grand rendez-vous de la saison à Londres. "Evidemment, physiquement, je paie le prix de cette longue année, il y a eu quelques blessures malheureuses, notamment après l'US Open, la Coupe Davis et tout me rattrape. Mais il fallait s'y attendre, vu le nombre de matches que j'ai joués et vu la longueur de la saison que j'ai eue. C'est la première fois de ma vie que je joue autant de matches et j'ai de l'expérience avec ça parce que je sais comment faire face aux problèmes.J'ai pris les mesures nécessaires au cours des derniers jours pour récupérer et pour pouvoir jouer et gagner. Je me sens bien, c'est ça qui compte."

Son appétit de victoires a été mis à mal à Bâle. Le Masters de Bercy arrive à pic pour relancer la machine à gagner, celle qui lui a permis d'enlever trois tournois du Grand Chelem et cinq Masters 1000 en 2011. "J'ai beaucoup travaillé ces deux dernières semaines et les choses vont dans le bon sens. Je reste réaliste : je sais que j'ai eu six semaines d'arrêt et il me faut un certain temps pour me réhabituer aux conditions.Je veux finir cette saison très fort.Je ne suis pas à mon tout meilleur niveau. Je sais que ma forme va s'améliorer au fur et à mesure que je jouerai des matches. Je le sais." Prochaine étape dans sa phase de réhabilitation jeudi midi face à Viktor Troicki.