Federer, retour tranquille

Pour sa première sortie depuis sa défaite en finale des Jeux Olympiques contre Andy Murray, Roger Federer n'a pas vraiment tremblé à Cincinnati. Le Suisse n'a eu besoin que d'une petite heure pour se défaire d'Alex Bogomolov Jr, 6-3, 6-2. Efficace quand il l'a fallu (il a converti trois balles de break sur quatre opportunités et a écarté sa seule balle de break sur le tout dernier jeu du match), le numéro un mondial a également frappé 31 coups gagnants. Pas mal pour une reprise. "Je suis très content, c'est un bon match de reprise, rapide et bien mené", s'est réjoui Federer.

Vainqueur dans l'Ohio à quatre reprises dans sa carrière (2005, 2007, 2009 et 2010), le Bâlois a effectué la transition entre le gazon et le ciment plus facilement qu'il ne l'imaginait. "Ce n'est pas évident, d'autant que nous avons joué beaucoup plus longtemps sur gazon que d'habitude avec les Jeux olympiques dans la foulée de Wimbledon, explique-t-il. Ici, la balle rebondit beaucoup plus, donc il faut s'adapter mais j'ai réussi à le faire. Je suis content, d'autant que je ne savais pas trop à quoi m'attendre, je connais assez mal Bogomolov finalement." Au prochain tour, Federer affrontera le benjamin du tableau final, l'Australien Bernard Tomic.

Autres cadors à entrer en scène, Novak Djokovic et Andy Murray ont eux aussi gagné leur premier match mercredi. Le Serbe, vainqueur à Toronto la semaine dernière, a poursuivi sur sa lancée en battant Andreas Seppi en deux manches, 7-6, 6-2. Moins de frayeurs donc pour Djokovic que lors de son précédent duel face à l'Italien. A Roland-Garros, en huitièmes de finale, il avait été mené deux manches à rien par Seppi avant de s'en sortir en cinq sets. Andy Murray reprenait lui la compétition après son triomphe olympique à Wimbledon. Sa victoire face au grand Sam Querrey (6-2, 6-4 en 75 minutes) lui laissera sans doute moins de souvenirs, mais elle lui permet de garder sa forte dynamique.

Côté français, après les éliminations de Gasquet et Benneteau au premier tour, et compte tenu des forfaits de Tsonga, Simon et Monfils, il ne reste plus qu'un seul représentant. Mais il tient bon. Jérémy Chardy a battu Denis Istomin en deux sets mercredi. L'Ouzbek avait justement sorti Benneteau. Le Palois, lucky loser à Cincinnati, n'y perd pas son temps. Remonté à la 38e place mondiale, il devrait encore grimper dans la hiérarchie avec ce huitième de finale et ne sera pas loin d'être tête de série à l'US Open. Mais pour passer encore un cap, il devra signer un véritable exploit puisqu'il sera opposé jeudi à Andy Murray.